Le chef de l’Église catholique, qui arrivait de Québec, a été reçu devant une école primaire en préfabriqué, structure qui se dressait en forme de soucoupe blanche au milieu du sable et des pierres. L’image était improbable. Et pourtant le pape François a tenu à venir, après l’avoir promis aux délégations autochtones venues le voir à Rome en mars dernier.
Un témoignage éternel de la vie qui ne s'éteint pas
Une petite foule de plusieurs centaines de personnes sont allées à sa rencontre, une partie par conviction, d’autres par hasard, et certains avec circonspection. Mais quoiqui’il en soit, des applaudissements enthousiastes ont retenti quand le pape a revêtu une étole en peau de phoque, symbole du peuple inuit. Son siège blanc était lui aussi capitonné du même matériel.
Vous êtes, a lancé le pape aux peuples de ces contrées plongées dans une longue obscurité l’hiver, “un témoignage éternel de la vie qui ne s'éteint pas, d'une lumière qui brille et que personne n'a pu éteindre”. Et il a loué leur force et leur résilience, appelant les jeunes générations à apporter au monde “une nouvelle lumière, celle de vos yeux, de votre sourire, du bien que vous et vous seul pouvez y ajouter”.
Pendant la rencontre, le pontife a également reçu en cadeau le tambour d’un musicien inuit. “Nous sommes extrêmement heureux que vous soyez venus nous rencontrer”, a affirmé ce dernier, sur le podium. Et de donner au pape le grand instrument, “afin qu’il se souvienne de nous quand il rentrera au Vatican”, a annoncé le vieil homme au micro, touchant d’émotion.