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L’université d’été de l’ICES "Devenez créateur" organise sa troisième édition du 23 au 27 août prochain, avec cette année des réflexions autour du "courage de créer". Ouverte à tous les jeunes de 18 à 25 ans, cette Université d’été culturelle et artistique permet aux participants de se plonger dans la création, l’inventivité et le courage grâce à l’intervention de très nombreuses personnalités, dans un cadre exceptionnel.
Parmi ces personnalités, le président du Puy du Fou, Nicolas de Villiers, interviendra sur "l’audace de créer". Il accueillera également les participants pour une immersion dans les coulisses du Puy du Fou, la preuve par excellence du "courage de la création", avec ce parc devenu en 45 ans d’existence l’un des plus réputé au monde. Il a répondu aux questions de Aleteia.
Aleteia : En quoi la culture du Puy du Fou rejoint celle de l’Université d’été de l’ICES ?
Nicolas de Villiers : Au Puy du Fou, nous sommes sans cesse à la recherche du beau, mettant en avant la culture de l’effort et de l’entraide, et surtout le désir de transmettre aux générations suivantes. C’est pourquoi nous avons été très enthousiastes quand l’ICES a lancé ses Universités d’été, dont le Puy du Fou sert partiellement d’écrin, car ce sont ces mêmes valeurs que l'ICES veut transmettre aux jeunes de 18 à 25 ans, à travers l’art et la culture. Or pour moi, c’est une évidence, l’art rend le monde meilleur. L’art, c’est une émotion qui élève, qui rend plus humain, qui affine notre civilisation et permet la transmission. D’ailleurs, parmi les nombreux intervenants présents, beaucoup sont des artistes ou ont un regard artistique sur le monde.
La création est faite non pas pour affronter ou s’opposer au monde mais au contraire pour l’embraser et l’enrichir !
Selon vous, en quoi la création est-elle une audace ?
Cocteau disait "créer c’est être rebelle, se cabrer face à la réalité". Pour moi, c’est cela l’audace de créer, savoir se cabrer et être rebelle pour changer le monde. Mais toujours avec cette idée de l’améliorer. La création est faite non pas pour affronter ou s’opposer au monde mais au contraire pour l’embraser et l’enrichir ! L’audace de créer, c’est également surmonter ses peurs, repousser ses limites, aller de l’avant et faire œuvre de réconciliation.
Vous rencontrez souvent des jeunes, que pensez-vous de cette nouvelle génération ?
Je sens qu’ils sont très nombreux à être bouillonnants, emplis du désir de créer. Néanmoins, je leur dit aussi d’éviter "l’entre soi", car on ne crée rien avec ses semblables, on reste dans son confort personnel. Il faut au contraire aller vers ceux qui ne nous ressemblent pas et qui veulent des réponses. Ainsi, beaucoup de jeunes ne seront pas à l’Université de l’ICES cet été, et pourtant, eux aussi ont une soif d’absolu. Cette soif, soit on la stimule grâce à la création, soit on l’étouffe et on ne fait rien. Il faut insuffler cette soif de création au plus grand nombre.
Que diriez- vous à ceux qui hésitent encore à s’inscrire ?
Venir c’est déjà l'expression d’un désir de rendre le monde meilleur, de changer le monde ! Tout adolescent se met des murs, soit ces murs sont en verre et il les brise ou les franchit, soit ils sont en béton et il se terre et se décourage. L’université d’été de l’ICES est faite pour tous ces jeunes qui veulent franchir ces murs, ils ont peur peut-être, ce ne sera pas toujours facile sans doute, mais ils ont le mérite de se poser des questions, d’avoir une grande curiosité d’esprit. Comme disait Saint-Exupéry, "le plus beau métier de l’homme, c’est d’unir les hommes", et c’est notamment ce que propose l’ICES avec son Université d’été.
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