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Un évêque veillera-t-il bientôt sur les près de 10 millions de Philippins qui travaillent en-dehors du pays ? C’est en tout cas l’une des propositions des quelque 200 prêtres, évêques et laïcs réunis au Philippines jusqu’au 7 juillet afin de faire un point d’étape des contributions récoltées dans le pays avant le synode sur la synodalité qui aura lieu à Rome en octobre 2023.
Dans son discours d’ouverture, Mgr Pablo Virgilio David de Kalookan, président de la Conférence épiscopale catholique des Philippines, a appelé l'Église philippine à saisir l'occasion du synode pour "ouvrir ses portes", en particulier aux pauvres et aux marginalisés. Dans ce cadre-là, une proposition, en préparation depuis deux ans, va être présentée au Vatican : la désignation d’un évêque pour s’occuper tout spécifiquement des migrants philippins dans le monde. L'Église philippine désire en effet voir la pastorale des Philippins qui ont quitté le pays pour travailler à l'étranger (Canada, Hong Kong, Arabie Saoudite, Japon, Thaïlande, Israël, Singapour…) – environ 10 millions, soit près de 10% de la population – se développer.
Ce "diocèse sans frontières" (appelé ordinariat, ndlr) aurait son propre clergé correctement formé et suivrait les migrants philippins où qu'ils se trouvent dans le monde, rapporte AsiaNews. Alors que les Philippines ont fêté en 2021 le 500e anniversaire de l’arrivée du christianisme dans le pays, il fait partie des cinq pays comptant le plus de baptisés au sein de sa population.
