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RDC : signature d’accords historiques entre l’Église et l’État

Protest Kinshasa

Des prêtres catholiques de RDC lors de la marche du 31 décembre 2017.

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Agnès Pinard Legry - publié le 04/07/22
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L’État congolais et la Conférence épiscopale du pays ont signé samedi 2 juillet à Kinshasa, la capitale du pays, des accords sur les cinq points d’entente qui définissent le statut juridique de l’Église dans les domaines de la santé, des finances, de la pastorale et du social.

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Un événement historique. Le gouvernement congolais et la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont signé, ce samedi 2 juillet à Kinshasa, plusieurs accords spécifiques reconnaissant la nature propre de l’Église dans le pays dans les domaines de la santé, des finances, de la pastorale et du social. Elle était jusqu’à présent enregistrée par l’État comme une association sans but lucratif. La cérémonie s’est tenue en présence du chef du gouvernement congolais, Sama Lukonde et du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège. Le cardinal Fridolin Ambongo était également présent.

Avec ces accords spécifiques l’accord-cadre signé entre le Saint Siège et la RDC le 20 mai 2016 sur les matières d’intérêts communs peut désormais être mis en œuvre. Pour mémoire, cet accord avait été signé entre Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Rapports avec les États, et le ministre des Affaires étrangères congolais de l’époque, Raymond Tshibanda N’Tungamulongo. "Prenant acte de l’indépendance et de l’autonomie respectives de l’Église et de l’État, cet accord fixe le cadre juridique des rapports réciproques et, en particulier, sanctionne la position juridique de l’Église catholique dans le domaine civil et sa liberté dans l’activité apostolique et dans la régulation des matières propres", rapporte Vatican News.

L’intérêt de l’Église [...] est essentiellement orienté vers la collaboration pour le développement humain intégral de toute la personne.

Bien que ratifié en 2019 et entré en vigueur en 2020, cet accord-cadre n’a toutefois jamais été appliqué pleinement. Un décret du mois de juin dernier du Premier ministre Sama Lukonde demandait son application et donc la reconnaissance de l’Église comme entité juridique. "Après plusieurs mois de négociations et une grande implication de la Cenco, de la nonciature apostolique et des ministères concernés, une commission a ainsi rédigé cinq accords spécifiques portant sur les domaines de l’enseignement de la religion dans les écoles, des institutions éducatives catholiques, de l’activité d’assistance caritative de l’Église, de la pastorale dans les institutions pénitentiaires et hospitalières, du régime patrimonial et fiscal", détaille encore Vatican News. "L’intérêt de l’Église, dans ses relations avec les autorités civiles, est essentiellement orienté vers la collaboration pour le développement humain intégral de toute la personne, sans distinction ethnique ou religieuse, et surtout les plus pauvres et nécessiteux", a réagi le cardinal Parolin.

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