Le pape François a fustigé les "chrétiens à l’eau de rose" qui font "le bien pour les applaudissements". Au contraire, il a enjoint à être des "chrétiens décidés", c’est-à-dire des "personnes sereines, satisfaites du bien que nous avons fait sans rechercher l’approbation humaine".
S’appuyant sur l’Évangile du jour (Lc 9,51), le pontife a rappelé aux nombreux pèlerins – présents en nombre place Saint-Pierre ce dimanche sous le soleil estival – comment les disciples, "pleins d’un enthousiasme encore trop mondain », avaient été pris par la colère quand Jésus n’avait pas bien été reçu dans un village.
"Se laisser envahir par la colère dans l’adversité est facile et instinctif", a-t-il souligné. Il a mis en garde contre une tentation qui peut alors surgir, celle de brandir "la menace de châtiments célestes" contre ceux qui présentent "une porte fermée".
"Nous pensons parfois que notre ferveur est due à un sentiment de justice pour une bonne cause, mais en réalité, la plupart du temps, ce n’est rien d’autre que de l’orgueil, combiné à de la faiblesse, de la susceptibilité et de l’impatience", a mis en garde le pape François. Au contraire, a-t-il insisté, Jésus invite à suivre une autre voie qui "implique le calme, la patience, la longanimité, sans relâcher le moindre engagement à faire le bien".
"Ce qui est difficile", a insisté le pape, "c’est de se maîtriser" comme le propose le Christ, "sans récriminations". Face aux "fermetures" que peut rencontrer le chrétien dans la société, Dieu invite à se "réorienter pour faire le bien ailleurs, sans récriminations", a-t-il affirmé.