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L’histoire de Jephté, souvent méconnue et dont le nom signifie "Dieu libère", débute par un vœu, un simple vœu... Jephté, fils d’une prostituée nommée Galaad, jusqu’alors réprouvé du fait de sa naissance indigne, est sollicité pour mener le combat à la tête de ses hommes contre les Ammonites qui menaçaient Israël. Alors que le peuple s’était perverti en se tournant vers les divinités païennes, Jephté se tourne vers Dieu en formant le vœu suivant :
Les sacrifices humains étaient encore pratiqués en ces temps anciens et la promesse du général allait l’engager plus qu’il ne pouvait le penser puisqu’à son retour victorieux, la première personne qu’il croisa fut sa propre fille… Il n’est pas difficile d’imaginer la douleur de ce père à qui jusqu’alors tout réussissait après son éclatante victoire remportée sur les ennemis d’Israël :
Mais, que peut faire Jephté ? Renier sa promesse devant Dieu ?
Un répit déchirant
La fille de Jephté accepte, elle aussi, son terrible destin mais demande cependant une seule chose à son père avant l’issue dramatique, celle de pouvoir passer deux mois dans la montagne avec ses amies à pleurer sur la vie qu’elle ne connaîtra pas. Le père bouleversé accepte, espérant secrètement qu’à l’image d’Abraham avec son fils Isaac, le sacrifice trouve une issue meilleure. Mais, au retour de la fille de Jephté, la Bible relate que la promesse fut exécutée :
Un destin tragique, source d’inspiration pour les arts
Si des interprétations moins tragiques ont pu être proposées, notamment celle qui verrait dans le sacrifice le fait de vouer la virginité de sa fille uniquement à Dieu, sans pour autant la tuer, le texte semble pourtant sans équivoque sur l’issue fatale de la jeune fille. Malgré l’interdit de tout sacrifice humain imposé pourtant par la loi de Moïse, cette histoire tragique souligne bien la longue marche qu’il faudra encore accomplir à Israël pour suivre les voies divines.
Ce récit bouleversant par son intensité a su inspirer des chefs-d'œuvre dans la peinture notamment Giovanni Antonio Pellegrini, Giambattista Pittoni, Édouard Debat-Ponsan, Alexandre Cabanel, comme dans la musique tel le superbe oratorio de G.F. Haendel Jephta.