1Le cardinal Müller ne souhaite pas la démission du pape François
Classé parmi les conservateurs, le cardinal allemand Gerhard Müller confie dans le Corriere della Sera ne pas souhaiter la démission du pape François. Pour l’ancien préfet de la Doctrine de la foi, une renonciation constituerait une situation plus difficile encore que celle actuelle, où un pape émérite vit à quelques mètres du pape régnant.
Il raconte avoir discuté de ce sujet il y a huit ans avec le pape François. Ce dernier aurait alors dit ne pas vouloir faire un pontificat plus long que celui de Benoît XVI. Le cardinal allemand lui aurait alors répliqué que la renonciation ne devait pas devenir une norme mais rester une exception absolue. Dans cet entretien, celui qui est souvent classé parmi les opposants au pape argentin met par ailleurs en garde contre une Église qui deviendrait une ONG. "La mission de l’Église est d’aider l’union des hommes avec Dieu", rappelle celui qui défend aussi, dans les colonnes du quotidien italien, le mariage entre un homme et une femme.
2Le non cardinalat de Mgr Lucas Van Looy et la leçon pour un conclave
Le vaticaniste John Allen revient sur la décision inédite de Mgr Lucas Van Looy, évêque émérite de Gand, de décliner la barrette de cardinal que le pape allait lui conférer le 27 août prochain. En cause : le prélat de 80 ans aurait commis des erreurs dans la gestion d’affaires d’abus sexuels. En acceptant son choix, le pape donne - consciemment ou non - un avertissement aux cardinaux qui devront un jour choisir son successeur. En effet, cette affaire montre combien les cardinaux devront faire attention au profil du futur pape. Celui-ci devra avoir été exemplaire dans sa gestion des abus. Et les cardinaux seraient bien inspirés de faire leurs recherches avant de formuler leur choix. Car une affaire du type Mgr Lucas Van Looy aurait des conséquences désastreuses si elle s’étendait à un pontife.
3Le pape François pourrait-il bientôt visiter l’Arabie saoudite ?
C’est une information passée à peu près sous les radars médiatiques, sans doute à cause de l’actualité ukrainienne. Le royaume d'Arabie saoudite a organisé en mai une conférence interreligieuse sur son sol parrainée par la Ligue musulmane mondiale basée à La Mecque. Musulmans, juifs, chrétiens, hindous et bouddhistes y ont pris part. L’auteur de l’article revient sur cette ouverture progressive d’une Arabie saoudite en quête de respectabilité. Revenant sur les relations récentes entre ce pays et l’Église catholique, il note que les choses ont beaucoup changé en l’espace de 15 ans. Si bien qu’un voyage d’un pape sur ce sol ne semble plus impossible. "Ce serait une entreprise politique et théologique majeure", insiste-t-on. En 2007, pour la première fois, un souverain wahhabite – le roi Abdallah – s’était rendu au Vatican pour rencontrer le pape Benoît XVI.
4L’actualité en Terre Sainte s’impose à Moscou et Washington
La ville de Jérusalem fait de nouveau parler d’elle à l’international. D’abord parce que l’acquisition par une organisation ultra nationaliste juive de bâtiments de l’Église grecque orthodoxe n’a pas été du goût de la Russie, raconte Terre Sainte Magazine. Le ministère des Affaires étrangères russe s’est dit "profondément préoccupé" par l’avenir de la présence chrétienne dans la Ville Sainte. Une déclaration qui intervient alors qu’Israël a fait le choix de ne pas soutenir officiellement Moscou en Ukraine et que l’Union européenne souhaite renforcer sa coopération énergétique avec Israël. Ensuite, Jérusalem devrait se retrouver sous les projecteurs lors de la venue dans la région du président américain Joe Biden à la mi-juillet. Du côté des communautés chrétiennes, on attend du président une déclaration forte contre les organisations extrémistes israéliennes et leurs intimidations adressées à l’encontre des institutions chrétiennes.
5Les coulisses du voyage de Jean Paul II en Argentine quelques jours après la défaite aux Malouines
La visite ne dura que 36 heures mais elle resta dans la mémoire des Argentins. En juin 1982, le pape Jean Paul II réalise un coup diplomatique. Pour le comprendre, il faut se rappeler qu’en 1980, le pontife polonais avait prévu de se rendre en Grande-Bretagne entre le 28 mai et le 2 juin 1982. Or, deux mois avant ce déplacement éclate la guerre des Malouines avec le débarquement de l’armée argentine sur ces îles qui suscite une riposte des armées britanniques.
Dans ce contexte, la visite du pape à Londres ne doit pas être interprétée comme un signe de soutien, murmure-t-on au Vatican. Pour sortir de l’impasse, le pape écoute le chef de sa diplomatie, Agostino Casaroli, qui lui suggère d’organiser dans la foulée de son déplacement une visite éclair en Argentine. Le journal du Saint-Siège L’Osservatore Romano dissipera toute spéculation politique autour de cette visite en ne parlant que d’un "voyage de paix".