1Récit de l'attentat de la Pentecôte au Nigeria
Alors que la congrégation de la paroisse Saint-François-Xavier d'Owo, dans le sud du Nigeria, prononçait les dernières phrases de la messe de Pentecôte le 5 juin, des inconnus armés ont pénétré dans l'église. Le père Andrew Abayomi, qui présidait la célébration, raconte le drame au magazine espagnol Alfa y Omega. Il raconte qu'il n'a pas compris ce qui se passait au début et que les fidèles ont réussi à fermer "courageusement" les portes d'entrée lorsque les hommes armés sont arrivés. Cependant, ils sont entrés par une porte latérale et ont poursuivi leur massacre. Ils s'approchaient de la sacristie, où le prêtre et d'autres personnes s'étaient réfugiés, lorsque l'arme de l'assaillant s'est enrayée. Lorsque, 20 minutes plus tard, un fidèle qui avait réussi à s'échapper leur a dit qu'ils pouvaient partir en toute sécurité, le prêtre et d'autres fidèles sont sortis dans une scène terrible, leur paroisse étant remplie de sang et de corps. Ils ont placé les blessés dans différentes voitures et ont fait plusieurs voyages vers l'hôpital. "La persécution des chrétiens est bien réelle" et "quiconque dit le contraire est malhonnête", a déclaré l'évêque d'Ondo, Jude Arogundade, à propos de la situation au Nigeria. Le père Abayomi compare leur expérience à celle des premiers chrétiens persécutés, affirmant que "Dieu nous a sauvés pour raconter la véritable histoire et être la force des familles battues."
2La controverse liturgique est une "tragédie", déplore un responsable du Vatican
Dans les colonnes de Vatican News, média officiel du Saint-Siège, le préfet du dicastère pour le Culte divin et la discipline des sacrements, le futur cardinal Arthur Roche, revient sur la polémique suscitée après la publication du Motu proprio Traditionis custodes restreignant la possibilité de célébrer la messe selon le Missel de 1962. "C'est une tragédie qu'il y ait aujourd'hui cette controverse, ces soi-disant "batailles" sur la liturgie, car l’eucharistie est, par nature, le sacrement qui unit toute l'Église”, argue-t-il, avant de mettre le doigt sur un des problèmes de notre époque : "La croissance de l'individualisme et du relativisme, du ‘je préfère ceci’". Or, rappelle le préfet, "la célébration de la messe n'est pas une question de choix personnel. Nous célébrons en tant que communauté, en tant qu'Église tout entière, et l'Église au cours des siècles a toujours réglementé la forme de liturgie qu'elle a jugée plus pertinente pour une époque donnée". Le britannique assure en outre que le pape François n’est "pas contre la messe en latin" et que la liturgie post-conciliaire admet bien le latin. Le Motu proprio souhaitait en réalité réglementer le recours au Missel de 1962 et en arrêter la promotion, "parce qu'il était clair que le Concile, les évêques du Concile, sous l'inspiration du Saint-Esprit, mettaient en avant une nouvelle liturgie pour la vitalité de la vie de l'Église. Et cela est vraiment très important. Et résister à cela, c'est quelque chose qui est vraiment très grave, aussi".
3Canada : les préparatifs continuent, malgré l’incertitude entourant la santé du Pape
Après le Liban, la République démocratique du Congo et le Soudan du Sud, le pape François va-t-il annuler son déplacement au Canada prévu du 24 au 30 juillet prochain ? Tel est la question que se pose le média canadien Presence qui rappelle que le Pape souffre de son genou. "Nous avons des contacts quotidiens avec le Vatican. Nous n’avons aucun signal comme quoi il faut ralentir le rythme. On se prépare pour que le voyage ait lieu", assure la directrice des communications de l’archidiocèse de Québec. "Nous prenons grand soin de prévoir des périodes de repos importantes pour le Saint-Père et de veiller à ce que sa participation aux événements soit limitée dans le temps – environ une heure dans la plupart des cas", détaille de son côté le chef principal des communications pour la visite papale au Canada, Neil MacCarthy.
4Près de 500 ans après la dissolution, les monastères anglais marquent toujours le paysage
"Le bouleversement le plus dramatique et le plus rapide du tissu social et architectural de l'histoire de ce pays". C’est en ces termes que Jane Whitaker, professeur d'histoire sociale et architecturale à l'Université d'Oxford, décrit la façon dont les moines et moniales britanniques ont été expulsés de leurs monastères après la décision du roi Henri VIII de rompre brutalement avec Rome au XVIe siècle. Pour résumer : en 1535, il y avait environ 850 maisons monastiques à travers l'Angleterre et le Pays de Galles. En 1540 il n'en restait plus ! Aujourd’hui, moins d’une centaine de monastères a été préservée. Certains bâtiments survivants sont devenus des cathédrales ou des collèges pour les universités, tandis que d'autres sont tombés en ruine. Ces vestiges sont comme les cicatrices de cette sombre période.
527 nouveaux martyrs seront béatifiés samedi en la cathédrale de Séville
Samedi 18 juin, 27 martyrs seront béatifiés lors d'une cérémonie présidée par le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, à la cathédrale de Séville, dans le sud de l'Espagne. La béatification a été décrétée par le pape François en décembre 2019 mais n'a pas pu être célébrée avant en raison des restrictions sanitaires de la pandémie. Le groupe qui sera béatifié est composé de 25 frères dominicains, martyrisés dans les villes d'Almagro et d'Almeira, d'un journaliste laïc tué à Almeria et d'une religieuse dominicaine morte à Huéscar, tous entre l'été 1936 et les premiers mois de 1937. "J'ai tellement travaillé et souhaité la grandeur de nos frères martyrs que ce samedi sera pour moi un jour heureux, un jour que j'ai tant désiré pendant de nombreuses années", a déclaré le frère dominicain Baldomero de Prado Álvarez, qui a rejoint la Congrégation à 14 ans.