1Le pape François devrait aller célébrer une messe à la frontière russo-ukrainienne
S’alarmant des conséquences de la guerre en Ukraine, notamment celle d’une grave crise alimentaire, l’écrivain Giorgio Montefoschi déplore que les "diplomaties soient au point mort" dans une tribune du Corriere della Sera. "Les mots ont peu d’utilité" désormais, argumente l’Italien, qui note la tentative opérée par le pontife de se rendre à Moscou, puis à Kiev. "Le pape doit y aller, car il faut maintenant un geste fort, et lui seul peut faire ce geste", considère-t-il, soulignant que les visites et appels téléphoniques n’ont rien donné. Comme saint François est allé voir Malik al-Kalim pendant la 5e croisade, l’écrivain considère que le pape devrait en fait se rendre au cœur de la guerre, à la ligne de démarcation ou dans le no man’s land entre l’Ukraine et la Russie. Pour quoi faire ? "Là, sur un simple autel, en plein air, sans escorte, sans foule océanique pour l'acclamer, il célèbre une messe et, dans son homélie, demande à Poutine d'arrêter les ravages". Et d’assurer à propos de cette entreprise folle qu’elle serait couronnée de succès : "On ne garde pas un Pape à la porte".
2La Hongrie s’oppose aux sanctions contre le patriarche Kirill
La Hongrie aurait retardé l’annonce des nouvelles sanctions de l’Union européenne contre la Russie et obtenu qu’on enlève le patriarche Kirill de la liste. Une position que Budapest affirme tenir depuis longtemps, mais cela n’a pas empêché plusieurs diplomates de faire sortir l’information, signe d’un désaccord sur le sujet. Les autres pays européens, dans un premier temps, avaient souhaité frapper le chef de l’Église orthodoxe de Russie, considéré comme un soutien de Poutine et de la guerre menée par Moscou en Russie. La Hongrie a obtenu gain de cause et a annoncé qu’elle comptait bien respecter l’accord final et donc les autres sanctions votées par les membres de l’Union européenne.
3Une jeune pèlerine espagnole fait rire aux éclats le pape François
Un fou rire avec le chef de l’Église catholique, 266e successeur de Pierre : c’est ce qu’a partagé Carlota Valenzuela, une jeune Espagnole qui a rencontré le pape François lors de l’audience générale de mercredi dernier. La jeune femme faisait étape à Rome au cours d’un pèlerinage à pied de la ville de Finisterre à Jérusalem. "Je vais voir Jésus, mais je suis d'abord allée voir Pierre", a-t-elle dit au pontife, ce à quoi ce dernier a rétorqué : "Très bien, il est important de saluer le portier". Carlota a demandé au pape de bénir un nez de clown "pour apporter la joie de Dieu à ceux (qu’elle) rencontre sur le chemin". Prenant un congé sabbatique d’une carrière prometteuse au sein d’entreprises comme Banco Santander et Acciona, la marcheuse espère arriver en Terre Sainte à Noël. "J’ai éliminé de ma vie la précipitation, les peurs et le besoin de tout planifier à long terme, confie-t-elle […]. J’apprends à m'abandonner et à apprécier le cadeau de pouvoir vivre chaque jour, que je le mérite ou non". Et le long du chemin, affirme Carlota, "je vois le meilleur de l'humanité".
4Des lettres de Pie XII à Hitler découvertes
Juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale, le pape Pie XII aurait, selon un nouveau livre publié par l’Américain David Kertzer, engagé des négociations avec Adolf Hitler pour tenter de réconcilier le IIIe Reich et l’Église catholique. Résultant de l’ouverture des archives en mars 2020, cet ouvrage montre comment Hitler a tenté d’infléchir le positionnement de l’Église catholique vis-à-vis du nazisme peu après l’élection de Pie XII en 1939 après un pontificat de Pie XI qui avait clairement condamné le national-socialisme. À l’époque, les rapports entre l’Église en Allemagne et le gouvernement nazi sont exécrables. Le pape Pie XII, approché par les nazis via le prince Philipp Von Hessen, a affirmé dans une missive être "désireux de parvenir à un accord avec Hitler" mais a conditionné ce rapprochement à une trêve. "Une fois que nous aurons la paix, les catholiques seront loyaux, plus que quiconque", avait-il assuré. Le pape n’évoque pas la politique anti-juive mais se concentre sur les persécutions anti-chrétiennes, insiste l’auteur. Pie XII souligne qu’il est par exemple impossible à un catholique de l’époque de progresser dans les rangs de la SS sans avoir renoncé à sa foi. Les négociations ne progressent guère avec le déclenchement de la guerre mais surtout avec la visite du ministre des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop qui refuse de s’agenouiller devant le pape comme c’était alors la coutume. "Pie XII et Adolf Hitler n'avaient aucune affection l'un pour l'autre", insiste l’auteur, qui considère cependant que le pontife a "résisté" pendant la guerre à ceux qui lui demandaient avec insistance de dénoncer les crimes nazis contre les Juifs.
5Quand saint François d’Assise fascinait les peintres espagnols
Un guide sur les représentations de saint François d’Assise dans le musée du Prado, à Madrid, vient de paraître, mettant en avant l’attrait provoqué par cet homme sur les peintres ibériques – et bien au-delà. L’auteur du livre, un franciscain, s’explique : "J’oserais dire que saint François d'Assise n'est pas seulement la figure religieuse la plus peinte de la galerie d'art de Madrid, mais parmi tous les personnages, y compris les civils, les laïcs, pour nous comprendre". Il y aurait en effet 173 représentations du Poverello, parmi lesquelles il a choisi 12 tableaux, signés notamment par Le Greco, Ribera, Zurbarán ou encore Murillo. Il montre comment chacun d’entre eux a su capturer la passion qui anime la vie du saint d’Assise, laissant apparaître "un François plein de lumière, plein de séduction, qui invite à regarder son visage".