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Une messe pour appeler “toutes les bénédictions divines sur la France”

Messe pour la France célébrée en la basilique Saint-Pierre, 31 mai 2022.

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I.Media - publié le 31/05/22
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Une messe pour la France a été célébrée comme chaque année ce 31 mai en la mémoire liturgique de sainte Pétronille. "L’occasion est précieuse pour appeler toutes les bénédictions divines sur notre pays, en des temps particulièrement difficiles", a reconnu Mgr Jean Laffitte, prélat de l’Ordre de Malte, dans son homélie.

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"L’attachement de la France chrétienne au Successeur de Pierre", selon les mots de Mgr Jean Laffitte, a été manifesté le 31 mai 2022 par la messe pour la France célébrée, comme chaque année, en la mémoire liturgique de sainte Pétronille. Une centaine de personnes, parmi lesquelles la nouvelle ambassadrice de France près le Saint-Siège, Florence Mangin, ont participé à cette liturgie célébrée en la chapelle du Saint-Sacrement, à la basilique Saint-Pierre. Mgr Laffitte, prélat de l’Ordre de Malte et ancien secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, était chargé cette année de présider cette messe, concélébrée par une vingtaine de prêtres revêtus d’une chasuble rouge, la couleur des martyrs. 

"L’occasion est précieuse pour appeler toutes les bénédictions divines sur notre pays, en des temps particulièrement difficiles", a reconnu l’évêque français dans son homélie. Dans le contexte de la guerre en Ukraine, il a mentionné "l’inquiétude pour la sauvegarde de la paix sur le continent européen et les incertitudes économiques et sociales, sentiments que nous partageons avec l’ensemble des pays qui nous entourent", a-t-il déclaré, en présence de l’ambassadrice de France mais aussi des représentants d’autres pays accrédités auprès du Saint-Siège, notamment la Belgique, le Royaume-Uni et les États-Unis.

Notre célébration ici en ce jour a le sens d’une visite que nous effectuons à Dieu, pour ainsi dire, en sa demeure.

Bien qu’elle ne fut probablement pas une "martyre" au sens actuel, sainte Pétronille, considérée comme "la fille spirituelle de Pierre" qui la baptisa, selon la tradition, offra "le témoignage d’une vie radicalement orientée vers la suite du Christ en deux points notamment : le refus absolu de renier le nom du Sauveur devant un tribunal et celui de sacrifier aux dieux romains".

Sous l’impulsion de Pépin le Bref, le transfert de son corps à la basilique Saint-Pierre "permit une diffusion plus ample du culte rendu à la sainte", a rappelé Mgr Laffitte. "Charlemagne, partageant la même dévotion pour elle que son père, vint se recueillir dans la chapelle. Celle qui était connue comme patronne des rois Francs devint patronne nationale de la France", a-t-il souligné.

Pétronille, le symbole du courage

"Sainte Pétronille symbolise ainsi le courage du témoignage rendu au Christ, spécialement quand il se heurte à des oppositions dangereuses ; à ce titre, elle représente une figure inspirante pour les chrétiens de tous les temps, et donc du nôtre", a précisé Mgr Laffitte, mettant en parallèle le récit de cette vie offerte à Dieu avec celui de la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth, lu dans la liturgie de ce jour.

"Notre célébration ici en ce jour a le sens d’une visite que nous effectuons à Dieu, pour ainsi dire, en sa demeure", a-t-il remarqué. Évoquant la prochaine célébration de la Pentecôte, le dimanche 5 juin, Mgr Laffitte a rappelé que "l’effusion de l’Esprit saint n’est autre qu’une visite de Dieu qui a voulu constituer de cette manière son Église tout entière. Puisse-t-elle consolider notre foi dans notre itinéraire vers Dieu", a exhorté le prélat de l’Ordre de Malte.

Une tradition scellant le lien entre la France et le Siège apostolique

Lors de cette messe, les intentions de prière universelle ont notamment porté sur les candidats aux élections du printemps, la paix en Ukraine, le ministère du pape François en faveur de la paix ou du développement, les personnes qui s’engagent dans le secteur associatif et caritatif, ou encore l’éducation musicale des jeunes – une allusion à la présence du choeur de la Maîtrise de la cathédrale de Reims, qui a animé cette liturgie conjointement avec la Capella Ludovicea. 

Cette tradition plaçant la France sous la protection de sainte Pétronille remonte au VIIIe siècle, sous les pontificats des papes Étienne II et Paul Ier qui souhaitaient alors rapprocher le Siège apostolique et la nation franque. Après les révolutions, les changements de régime et l’établissement du principe de laïcité, la messe du 31 mai est devenue une occasion de sceller un lien de proximité entre la République française et le Saint-Siège. Ce lien avec la "fille spirituelle de saint Pierre" est à l’origine de l’expression "France, fille aînée de l’Église", un terme également associé par certains historiens au baptême de Clovis en 496.

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