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Son histoire est aussi difficile qu’inspirante. Caroline, aujourd’hui maman de deux enfants, sait qu’elle revient de loin. « Ce sera un miracle si un jour vous avez un enfant. » Voici l’une des douloureuses paroles reçues en plein cœur à l’âge de seulement 17 ans lorsque son diagnostic tombe aux urgences gynécologiques, après une crise particulièrement violente.
L’endométriose est une maladie inflammatoire complexe qui touche une femme sur dix. Elle est longtemps restée méconnue et sous-diagnostiquée. Ce qui a conduit — et conduit encore — trop de femmes dans une errance médicale d’une durée moyenne de sept ans entre le premier symptôme et la prise en charge. Mais de vrais progrès sont à souligner. On observe une prise de conscience, aussi bien par le monde médical que par le grand public, ainsi que l’émergence d’association de soutien et d’informations. Cette pathologie, dont l’origine reste floue et la gravité variable d’une femme à l’autre, est due à une dissémination anormale de cellules endométriales — cellules spécifiques, sensibles aux hormones circulantes et tapissant normalement l’utérus — sur d’autres organes notamment dans l’abdomen. Elle est responsable de douleurs pelviennes, parfois sévères, surtout au moment des règles, ainsi que de fatigue, de règles abondantes, et malheureusement fréquemment, de troubles de la fertilité.
Elle m’a confiée son message aux femmes qui doivent vivre avec l’endométriose : oser s’écouter, écouter son corps, se faire confiance, se faire entourer et chercher des solutions et un soutien adaptés. Mais aussi : cultiver la patience (...
Oser s’écouter
Caroline a dû se construire malgré cela, et retrouver, avec l’aide de son mari, suffisamment de liberté intérieure, de confiance en elle et dans la vie pour s’abandonner sans abandonner. Après des années à vivre sa maladie dans la discrétion, tant ces questions sont intimes, Caroline souhaite aujourd’hui témoigner. Je l’ai aperçue dans une émission et, malgré sa fatigue de jeune maman, c’est avec une voix joyeuse et généreuse qu’elle m’a confiée son message aux femmes qui doivent vivre avec l’endométriose : oser s’écouter, écouter son corps, se faire confiance, se faire entourer et chercher des solutions et un soutien adaptés. Mais aussi : cultiver la patience, une vertu essentielle pour ne pas subir le stress, le sentiment d’urgence ou de fatalité que le monde médical n’est jamais à l’abri d’occasionner. Elle l’a souvent constaté, pour elle-même ou pour son entourage, notamment quand il s’agit de procréation assistée : des traitements lourds ou des solutions techniques sont souvent proposés ou enclenchés, sans avoir toujours laissé du temps au temps… Sans une écoute approfondie de la femme et du couple, un écrin pourtant bien nécessaire au discernement permettant des choix libres et éclairés.
Finalement, cette indélicate « parole de malédiction » entendue à l’âge de dix-sept ans n’a pas empêché un, mais deux miracles d’advenir, faisant d’elle et de son mari d’heureux parents. Un signe d’espérance pour notre temps.
Cette écoute du corps et du couple, elle l’a trouvé dans la NaProTechnologie (Natural Procreative Technology), démarrée après son premier bébé. Car malheureusement, le répit dans la maladie que lui a offert la période de grossesse et d’allaitement n’a été que de courte durée, et son endométriose est repartie de plus belle. À cette époque, la jeune infirmière ne parvient même plus à concilier sa carrière et sa vie de famille, tant les douleurs et la fatigue l’accablent. C’est là que Caroline se tourne vers cette aide médicale alternative particulière qui propose un accompagnement personnalisé et complet. Son espoir ? Aller mieux. Et, qui sait, accueillir peut-être un jour un autre enfant. Des examens hormonaux approfondis pour mieux comprendre son cycle et l’impact global de la maladie sont réalisés. Caroline se voit alors proposer des traitements hormonaux sur mesure ainsi que des solutions complémentaires qui lui seront, doucement mais sûrement, bénéfiques : compléments alimentaires, régime spécifique pour limiter l’inflammation occasionnée par cette pathologie qui peut être très douloureuse et invalidante pour les femmes qui en subissent, comme elle, une forme sévère.
Un signe d’espérance
Même s’il n’y a pas de guérison miracle, une amélioration de la qualité de vie reste possible, et les chances d’être enceinte augmentent. Déjouant tous les pronostics, Caroline attend rapidement un nouvel enfant, à la stupéfaction même du médecin Napro qui la suit. Sa deuxième petite fille est aujourd’hui âgée de six mois. Ainsi, en dépit des sombres pronostics qui pesaient sur elle, la jeune infirmière devient enceinte naturellement quatre fois. Bien qu’elle ait traversé la douleur de deux fausses couches, elle a mis au monde deux petites filles en parfaite santé, pour son plus grand bonheur. Finalement, cette indélicate « parole de malédiction » entendue à l’âge de dix-sept ans n’a pas empêché un, mais deux miracles d’advenir, faisant d’elle et de son mari d’heureux parents. Un signe d’espérance pour notre temps.