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Après deux longues années de pandémie, la place Saint-Pierre semble revivre ces derniers jours : les touristes s’y précipitent pour y faire des queues qui semblent sans fin, et le pontife y circule à nouveau en papamobile, lors des audiences du mercredi et des messes, le tout embelli par un magnifique soleil d’été. Mais ce n’est pas tout. Lors de la messe de Pâques, une tradition qui avait été abandonnée en 2020 a été relancée : celle des tulipes hollandaises pour décorer les marches du parvis de la basilique Saint-Pierre. Tradition que l’on doit à Titus Brandsma.
Ce prêtre-journaliste néerlandais avait demandé en 1940 à la presse catholique de son pays de ne pas répéter la propagande du régime nazi après l’invasion des Pays-Bas. Il avait finalement été arrêté puis déporté avant de mourir assassiné au camp de Dachau, en Allemagne, en 1942. Un parcours extraordinaire qui pousse aujourd’hui une soixantaine de journalistes catholiques à demander que ce futur saint soit déclaré co-patron des journalistes.
Fait peu connu, c’est lors de la béatification de Titus Brandsma par le pape Jean Paul II, le 3 novembre 1985, qu’a été initiée la tradition des fleurs hollandaises. Pour chaque grande fête, des entreprises des Pays-Bas finançaient, depuis, la décoration florale du parvis.
Pour le 15 mai, il s'agit d'une collaboration de la télévision KRO-NCRV, de la Felinidoundation des Pays-Bas, des cultivateurs Meijer Roses et Ingrosso Flora Olanda, ainsi que des jardiniers du Vatican. Et à la place des traditionnelles tulipes, les Pays-Bas ont décidé de marquer l’événement en recouvrant, pour ce dimanche, le parvis de roses.