1L’Otan, l’Ukraine et le pape François (Opinion)
Dans un article d'opinion publié sur Fox News, Marek Jan Chodakiewicz, professeur d'histoire à l'Institute of World Politics (Washington DC), s'inscrit en faux contre les propos du pape François selon lesquels "l'OTAN [aboyait] à la porte de la Russie", qui, selon lui, "posent la parité" entre les deux parties, la Russie d'une part et l'Ukraine et l'OTAN d'autre part. Il a qualifié l'utilisation du mot "aboyer" de "choix malheureux de la part du pape François" et s'est demandé si le pontife avait compris "ce qu'il impliquait" ou s'il s'agissait d'un "autre moment où Bergoglio avait le pied dans la bouche". L'universitaire américain a déclaré que c'était plutôt le "chien ukrainien", et non l'OTAN, qui "aboyait contre l'intrus près de sa propre clôture et à l'intérieur de sa propriété, alors que le puissant voisin oriental continuait à empiéter sur le territoire ukrainien". Le professeur Chodakiewicz conclut cet article emporté en invitant, '"au lieu de poser une fausse parité entre la liberté et la non-liberté, (à laisser) le pape François embrasser le silence qui est parfois d'or".
2Un documentaire sur le "côté obscur" de Mère Teresa
Une série documentaire en trois épisodes du réseau Sky, et intitulée “For the Love of God” (“Pour l’amour de Dieu”) entend remettre en lumière la face cachée de la religieuse canonisée en 2016 par le pape François, en relançant la polémique sur son approche de la pauvreté. Cette enquête menée auprès de ses amis et de ses critiques fait ressortir sa spiritualité liée à “Jésus sur la croix”. “Elle pensait qu'être pauvre était une bonne chose parce que Jésus était pauvre. C’est schizophrène”, déclare dans ce reportage Mary Johnson, une ancienne collaboratrice de Mère Teresa. Le documentaire aborde aussi le thème de la protection qu’elle a apporté à des prêtres accusés d’abus, notamment le jésuite américain Donald McGuire (1930-2017), qui fut son confesseur. En rédigeant en 1994 une lettre pour le soutenir, Mère Teresa avait ralenti les procédures à l’encontre de ce prêtre qui a finalement été renvoyé à l’état laïc et s’est éteint en prison.
3La lettre du Synode des évêques à "nos amis LGBT"
“Notre attitude envers les communautés ecclésiales (LGBT) - ainsi qu'envers ceux, nombreux, qui sont différents - a trop souvent été marquée par l'accentuation de la différence et l'érection de barrières, plutôt que de témoigner de l'amour miséricordieux”, déplore Thierry Bonaventura, responsable de la communication du Secrétariat du synode des évêques. Il consacre une newsletter du Synode au thème de l'accueil des communautés LGBTQ sur leur propre chemin synodal. “Personne ne peut être considéré comme un "autre" dans l'église, peu importe qui il est”, affirme-t-il. La logique de l’Église, explique le Père Bonaventura, n’est ni celle de de la politique, qui érige des murs “pour souligner les différences”, ni la logique économico-commerciale, où “l’autre ne m'est utile que dans la mesure où il peut contribuer à mon bien-être personnel”. La logique de l’Église, c’est l’hospitalité : “une liberté pleine de grâce qui n'a pas peur de la diversité et qui sait faire de la place à l'autre”.. En conclusion, il souhaite “que toutes les personnes, y compris nos amis LGBTQ, puissent sentir que leur voix est entendue durant ce Synode”.
4Qui pour présider la Conférence épiscopale italienne ?
D’après le vaticaniste Francesco Antonio Grana, cinq noms se dégagent pour le prochain président de la Conférence épiscopale italienne (CEI), qui a pour particularité d’être nommé par le pape en personne. Le choix devrait se faire avant la fin du mois de mai. Le pontife a glissé ses consignes dans sa récente interview au Corriere della Sera, souhaitant un président “qui veuille faire un bon changement". Il a ajouté qu’il préfèrerait un cardinal qui fasse autorité. Pour le vaticaniste, François a “barré la route aux plus de 200 évêques diocésains admissibles sur le papier”. Seuls cinq évêques-cardinaux peuvent donc prétendre à la succession de Gualtiero Bassetti : l'archevêque de Bologne Matteo Maria Zuppi, l'archevêque de Florence Giuseppe Betori, l'archevêque de L'Aquila Giuseppe Petrocchi, l'archevêque de Sienne Paolo Lojudice et le vicaire du pape pour le diocèse de Rome, Angelo De Donatis. Selon le nouveau statut appliqué depuis 2017, les évêques de la Péninsule réunis en assemblée générale élisent trois évêques à la majorité absolue. Le successeur de Pierre choisit ensuite parmi les trois proposés.
5Au Vatican, l’huile d’olive à l’honneur
Ces derniers jours, les membres de l’Académie pontificale des sciences se sont réunis pour évoquer un sujet original : l’huile d’olive. Le résultat d’une amitié entre le chancelier de l’Académie, Mgr Sorondo (sur le départ) et de feu Paolo Pasquali, philosophe et grand promoteur de l’huile d’olive en Italie. L’olivier est un arbre biblique et le Christ, en tant que Messie, est « oint », c’est-à-dire consacré avec l’huile, souligne le Corriere della Sera. Symbole de l’esprit, l’huile est aussi présente dans l’onction du baptême, les consécrations sacerdotales et épiscopales ainsi que pour l’onction des malades, a rappelé lors d’une intervention le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège cardinalice. Le séminaire organisé s’est aussi penché sur les vertus diététiques de l’huile d’olive, notamment dans le régime méditerranéen. “Parler de la culture des oliviers et de l'huile signifie aussi se préoccuper de la protection du territoire et du paysage. Cela signifie que nous devons nous demander comment développer la culture et la production afin que cette chose merveilleuse puisse atteindre et bénéficier à tout le monde”, a expliqué Mgr Sorondo.