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Depuis Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu? (2014), qui a fait plus de 12 millions d’entrées, le succès de ce qu’on pourrait presque considérer comme une "franchise" est tel que certains spectateurs espèrent même un quatrième volet. Dans le troisième volet en salles ce mercredi 6 avril, Qu’est-ce qu’on a encore fait au Bon Dieu ?, l’histoire de la famille Verneuil est marquée par le 40e anniversaire de mariage de Claude (Christian Clavier) et Marie (Chantal Lauby). Sauf que le premier n’en peut plus de croiser ses gendres en permanence tandis que la seconde s’attriste d’avoir pris un coup de vieux. Leurs quatre filles veulent malgré tout marquer le coup et célébrer comme il se doit la longévité du mariage de leurs parents en invitant les parents de leurs maris respectifs, Rachid, David, Chao et Charles. Merveilleux prétexte pour Philippe de Chauveron de concocter une comédie haute en couleurs où chaque situation est prétexte à faire davantage monter la mayonnaise. Qui prend parfois et d’autres pas. Mais grâce au jeu de Christian Clavier, on en redemanderait presque.
Philippe de Chauveron joue toujours sur les quatre mariages métissés des filles Verneuil, auxquels s’ajoutent des différences sociales et d’éducation. Entre les gendres chinois, algérien, israélien et ivoirien et leurs propres parents, le couple Verneuil manque toujours de trouver ses repères — voire, de se réjouir vraiment de cette nouvelle famille. Ils seront pourtant tous au rendez-vous pour fêter les 40 ans de mariage, festivités qui dureront plusieurs jours, et seront évidemment hébergés chez les Verneuil, pour ne rien gâcher.
La France multi-ethnique et ses joyeusetés
Pendant ce temps, Ségolène, l’une des filles, expose ses peintures inspirées de la souffrance animale et des abattoirs… Le vernissage voit alors s’introduire un riche collectionneur d’art allemand, qui semble s’extasier devant les œuvres, prétexte à approcher une femme Verneuil. Le personnage est parfois hilarant dans sa caricature, notamment de grand amoureux. Charles, le mari ivoirien, lui, participe à une pièce de théâtre dans laquelle il tient le rôle de Jésus, ouvrant à des réflexions, parfois lourdes, sur l’origine raciale de Jésus. Les seuls spectateurs seront la famille au complet, qui encaisse les trois heures de représentation avec bonne foi.
Les couples de beaux-parents sont assez excessifs dans leurs caricatures, mais le couple Koffi (les Ivoiriens) sauve le jeu, surtout avec André (Pascal Nzonzi). On se passerait volontiers de certaines histoires entre les gendres et leurs femmes, occasions d’une surenchère de gags. Mais le scénario bien ficelé autour de Claude et Marie rattrape largement le reste. Christian Clavier ne manque en tout cas pas de nous faire rire allègrement autour de cette comédie qui fait la part belle à la famille. Les meilleurs souvenirs étant ceux vécus en famille. Le Bon Dieu n’a pas fini d’entendre crier vers Lui.