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Venant de magna anima, c’est la grandeur d’âme. La magnanimité consiste à rechercher de la grandeur en toute chose, même dans celles qui sont petites en apparence, comme de la charité envers un pauvre, ou dans des actions éclatantes, avec courage, avec discernement et sans prétention, au risque de tourner à l’orgueil. Elle ne vise pas à rechercher un honneur en soi, même si la magnanimité a pour fruit l’honneur. Vertu du cœur, elle est une annexe de la charité. C’est la seule vertu avec la charité, qui supporte un excès ! Elle a sa source dans le cœur, et son effet dans les personnes ou les choses extérieures. Vis-à-vis des fautes d’autrui, elle devient la clémence. Elle aide beaucoup à pardonner.
Très voisine de la magnificence, qui elle est une vertu du faire, sans retenue. Elle fait agir grandement, réaliser de belles choses, sans orgueil. Elle ne fait pas mégoter quand il s’agit d’une noble cause. Par exemple le curé d’Ars qui faisait de grandes dépenses pour orner son église, quand il mangeait lui-même des patates pourries.
Elle procède de la force pour Thomas d’Aquin, car elle demande de la force pour accéder à de la grandeur. La magnanimité se confronte souvent à de l’ardu, du difficile. Elle est nécessaire aux grands projets à réaliser. C’est la vertu des bâtisseurs, des fondateurs, des entreprenants.
Les vices contraires sont la présomption, la fausse humilité, l’ambition, la vaine gloire, ou dans l’autre sens la parcimonie, la mesquinerie.
En matière de moyens matériels, elle s’appelle libéralité, mais doit rester orientée vers les autres, sinon elle reste dans le somptuaire, le luxueux, qui est inutile sinon dans l’art, qui lui reste utile. Les artistes sont souvent magnanimes.
Résolution : Je mets de la force à réaliser quelque chose avec plus de grandeur d’âme. Je décide d’être plus grand !
