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Alors qu’en Europe l’euthanasie et la fin de la vie font débat, l’hôpital Bambino Gesù – célèbre établissement pédiatrique romain appartenant au Saint-Siège – a ouvert un nouveau centre de soins palliatifs près de Rome le 22 mars 2022. I.Media a assisté à l’inauguration de ce lieu qui accueille actuellement des réfugiés ukrainiens, en présence du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège.
"C’est un établissement pionnier, notamment en ce qui concerne le nombre de lits mis à disposition, mais aussi pour son atmosphère : c’est une atmosphère familiale, on ne se sent pas à l’hôpital, on se sent chez soi", s’est félicité le cardinal Parolin lors de l’inauguration de la structure qui va accueillir des enfants en phase terminale et d’autres demandant des soins permanents. "Ce type de maladies ne doit absolument pas isoler mais créer encore plus de liens de solidarité et de proximité", a-t-il ajouté.
Le centre, dont le terrain mesure 11.000 mètres carrés, se trouve dans la petite ville de Passoscuro à une trentaine de kilomètres de Rome. Il accueillera bientôt 30 patients et leurs familles, ce qui en fera le plus grand d’Italie. En comparaison, sur la péninsule, il n’existe actuellement que 7 centres de ce type, avec un total de seulement 26 places.
Des patients ukrainiens
Autre lien avec l’actualité : l’établissement est aujourd’hui déjà occupé par cinq patients ukrainiens et leurs familles fuyant la guerre – sur les soixante que l’hôpital Bambino Gesù prend en charge depuis leur arrivée en Italie. Il s’agit d’enfants âgés de 2 à 15 ans et atteints de maladies diverses, dont un patient cancéreux, un diabétique et un autre qui souffre d’épilepsie.
"Les conséquences [de la guerre, ndlr] sont payées par les personnes les plus faibles, les personnes les plus vulnérables", s’est indigné le cardinal. Évoquant les enfants ukrainiens accueillis sur place et affirmant avoir "vu des photos", il a affirmé que ce genre de choses étaient selon lui "inacceptable".
Évoquant la guerre en cours, le Secrétaire d’État a cité le Pape, déclarant qu’il y avait "toujours la possibilité de trouver une solution, une solution qui soit honorable pour tous". Il a cependant souligné qu’il était important de faire preuve de "bonne volonté" pour pouvoir avancer aujourd’hui. Et a réitéré la disponibilité du Saint-Siège à collaborer "pour aider à finir cette guerre".
Une réponse concrète de l’Église
À propos du centre médical, le cardinal a déclaré souhaiter qu’il soit "une puissante étreinte miséricordieuse" capable d’apporter "dignité et espérance" à toutes les personnes soignées, à leurs familles et au personnel soignant.
"L’Église insiste tant sur les soins palliatifs, […] mais les mots ne suffisent pas", a affirmé le “bras droit” du Pape. Il a souligné l’importance de "donner des signes concrets [et d’]offrir des réponses concrètes à ceux qui se trouvent dans des situations difficiles". Avant d’ajouter : "Ceci est une réponse concrète".
Le mot-clé est la vie.
Aujourd’hui, ce sont des familles qui ont fui la guerre qui sont accueillies dans cette nouvelle structure aux couleurs vives et gaies. Sur les murs, on retrouve le Petit Prince d’Antoine de Saint-Exupéry et ses aventures.
Toutes les chambres sont décorées avec des couleurs vives et équipées de fauteuils et canapés-convertibles, d’un coin cuisine et d’une salle de bain, afin de pouvoir accueillir les enfants et leurs familles confortablement. Certaines chambres offrent également une vue sur la mer.
"Le mot-clé est la vie ; chaque travail, chaque intervention est faite pour assurer la meilleure qualité de vie possible pour l’enfant et sa famille", a expliqué le docteur Michele Salata, responsable du centre, à des journalistes. "Les soins palliatifs s’occupent des derniers instant de vie d’une personne, mais nous nous occupons aussi de la vie", a-t-il ajouté.
35.000 enfants concernés en Italie
Pour cela, des spécialistes – psychologues, physiothérapeutes et infirmières – seront disponibles pour les patients à tout moment. En Italie, il y a environ 35.000 enfants, dont 1.000 dans la région du Latium, qui ont besoin d’une assistance médicale continue et ne peuvent pas retourner chez eux.
Le centre, qui était une école élémentaire gérée par la congrégation des Petites Servantes du Sacré-Cœur, a été restructuré grâce à des dons. Mariella Enoc, présidente de l’hôpital Bambino Gesù, Nicola Zingaretti, président du Latium et Mgr Gianrico Ruzza, évêque du diocèse local de Porta Santa Ruffina, étaient aussi présents avec d’autres représentants locaux lors de l’inauguration.