1Pourquoi le pape François ne se rend pas en Ukraine
En Argentine, un éditorialiste de Todo Noticias explique pourquoi l’ancien archevêque de Buenos Aires ne se rendra pas en Ukraine pour tenter d’arrêter le conflit, répondant à ceux qui trouvent qu’il est trop inactif ou indécis. On lui reproche notamment de ne pas nommer la Russie, Vladimir Poutine ou l’invasion nommément. Mais, souligne le journaliste Sergio Rubin, biographe du Pape, le Vatican se pense toujours comme "l’acteur du dernier recours pour restaurer la paix" et ne peut donc "faire sauter tous les ponts". Enfin, dans un pays où l’Église catholique est ultra-minoritaire, une médiation du pape n’a pas de chance d’aboutir, François n’ayant aucun levier. En se rendant en Ukraine, le pontife poursuivrait donc une diplomatie qui serait non seulement imprudente mais aussi chimérique.
2Le clergé orthodoxe d'Amsterdam se sépare du patriarcat de Moscou
La paroisse orthodoxe russe d'Amsterdam a fait le choix de quitter la juridiction du Patriarcat de Moscou, afin de protester contre les positions du patriarche Kirill en faveur de l'offensive russe en Ukraine. "Le clergé a annoncé unanimement qu'il n'est plus possible de fonctionner avec le Patriarcat de Moscou et d'assurer un environnement spirituellement sain pour nos fidèles", a-t-il été précisé dans un communiqué publié sur le site de la paroisse. Les quatre prêtres ont indiqué avoir pris cette décision "avec le cœur lourd". Cette annonce a provoqué la visite impromptue d'un archevêque qui leur a expliqué que Moscou surveillait leurs actions de près. Il ne s'agit pas du seul acte de contestation vis-à-vis des positions pro-guerre du patriarche de Moscou : la semaine dernière, le métropolite Jean de Doubna, qui supervise une soixantaine de paroisses orthodoxes russes en Europe occidentale, avait demandé au patriarche Kirill d'intervenir pour arrêter le "bain de sang".
3Mgr Bode soutient une morale sexuelle qui renforce les consciences plutôt que de limiter la liberté
À la lumière de l'Assemblée plénière de printemps de la Conférence épiscopale allemande, qui s'est terminée la semaine dernière, le vice-président de l'instance, l'archevêque Franz-Josef Hermann Bode, s'est exprimé dans une interview sur la moralité sexuelle dans l'Église. "Jusqu'à présent, nous avons sévèrement restreint la liberté des personnes avec la morale sexuelle [...] Nous devons enfin ouvrir l'enseignement de l'Église dans de nombreux domaines, en commençant par le paradigme chrétien de la liberté", a expliqué Mgr Bode, soulignant l'importance des décisions individuelles de la conscience. Selon le prélat allemand, une "éthique de la négociation” prévaut dans les relations dans notre société actuelle. Cependant, Mgr Bode souhaite mettre en avant "la norme chrétienne de l'amour", soulignant qu'un "partenaire ne doit jamais être objectivé". Il déclare également que bien que certains au sein de l'Église l’accusent de trahir la tradition, tandis que d'autres pensent qu'il ne progresse pas assez vite, l'histoire de l'Église a toujours été sujette à toutes sortes de changements.
4Les évêques nordiques "préoccupés" par le chemin synodal de l'Église allemande
Dans une lettre ouverte à la fin de leur Assemblée plénière de printemps, les 8 évêques scandinaves – de Suède, du Danemark, de Norvège, de Finlande et d'Islande – ont fait part de leurs préoccupations sur “l’orientation, la méthode et le contenu du Chemin synodal de l'Église en Allemagne”. Soulignant les “liens forts” existant entre les Églises allemandes et nordiques, ils ont souligné que les vraies réformes dans l'Église sont toujours "parties de l'enseignement catholique fondé sur la Révélation divine et la Tradition authentique". La réforme, ont-ils ajouté, doit toujours défendre l'enseignement catholique et ne jamais "capituler devant le Zeitgeist" ("l'esprit de l'époque"). L’Église, ont-il ajouté, n’est pas "un projet, l'objet de notre agence" mais elle doit être "enracinée dans le Christ".
5Qui sont les 27 martyrs dominicains de la guerre civile espagnole qui seront béatifiés en juin ?
Se poursuit la longue liste – désormais plus de 2.000 – de béatifications des martyrs de la guerre civile espagnole (1936-1939) : le 18 juin prochain, 27 dominicains sont proclamés bienheureux dans la cathédrale de Séville. Les 27 sont répartis en trois groupes : Angelo Marina Álvarez et 19 compagnons, qui ont été expulsés du couvent d’Almagro et détenus avant d’être massacrés ; Giovanni Aguilar Donis et cinq compagnons dont un tertiaire laïc journaliste, qui vivaient à Almeria ; et Isabel Sanchez Romero du monastère de la Mère de Dieu à Huéscar, martyrisée à l'âge de 76 ans. L'Ordre des Prêcheurs compte actuellement environ 300 membres béatifiés, auxquels s'ajouteront ces 27 martyrs. Outre le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, le père Gérard Timoner, Maître Général de l'Ordre des Prêcheurs, participera à la béatification qui a été reportée en raison de la pandémie de coronavirus.