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Redon-Oujhorod, le convoi solidaire du père Nicolas pour un orphelinat ukrainien

Équipements médicaux, médicaments et denrées alimentaires sont triés avant le départ pour la frontière ukrainienne.

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Bérengère de Portzamparc - publié le 10/03/22
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Le père Nicolas Esnault, vicaire de la paroisse de Redon (Bretagne), est parti ce mercredi 9 mars, à 6h du matin, avec deux membres de l'association Caridad pour la Slovaquie, à la frontière de l’Ukraine. Dans leur camion de 12m3, des vivres pour soutenir un orphelinat et des médicaments pour un hôpital de campagne.

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L’association humanitaire et catholique Caridad, basée à Redon (Bretagne), s'est donnée pour mission "d’aller vers les oubliés de la charité". Parmi les nombreux projets qu’elle soutient dans le monde, certains se trouvent en Ukraine. Depuis trois ans en effet, l’association soutient financièrement et spirituellement trois orphelinats en Ukraine, à Kiev, Jytomyr et Khmelnistsky : contacts vidéos et téléphoniques réguliers, visites chaque année au mois de janvier pour apporter des cadeaux de Noël et passer du temps ensemble pour mieux connaître les enfants… Mais l’offensive lancée par la Russie le 24 février bouleverse la donne.

"Depuis le début de la guerre, nous sommes en contact quotidien avec les sœurs qui s’occupent de ces trois foyers, et nous avons compté les heures quand nous sommes restés sans nouvelle d’elles pendant plusieurs jours", explique à Aleteia le père Nicolas Esnault, vicaire de la paroisse de Redon et prêtre accompagnateur de l'association. Ce fut le cas à Khmelnistsky (situé à 350 kilomètres au sud-ouest de Kiev, ndlr), le troisième jour de la guerre, où les sœurs ont passé la journée et la nuit avec les enfants dans un abri sans électricité, à cause des tirs. "Quand sœur Régina a pu nous joindre de nouveau, elle nous a dit cette très belle phrase : "Certes nous étions sans électricité, mais vous savoir tous en prière pour nous, cela nous a éclairés.""

La prière qui éclaire 

Après des journées d’angoisse et d'hésitation, les sœurs de Kiev et de Jytomyr (150 kilomètres à l’ouest de Kiev) ont décidé de partir avec les enfants. "Elles sont à présent en sécurité en Pologne, avec un toit et dans de bonnes conditions, nous leur laissons donc le temps de s'installer et de recréer cette ambiance si familiale et sereine qu’elles vivaient jusque-là avec leurs petits protégés". À Khmelnistsky en revanche, si les enfants les plus jeunes sont partis avec une sœur à la frontière slovaque, d’autres sont restées avec les adolescents qui ne veulent pas quitter leur ville, souhaitant se rendre utile.

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Le père Nicolas Esnault entouré d'Irénée et Charles, membres de l'association Cardidad, vont parcourir au total près de 5.000 kilomètres. crédit: Caridad

C’est donc pour les sœurs restées à Khmelnistsky que l'association Cardidad a décidé d’organiser un convoi de vivres. "Très vite, nous nous sommes rapprochés d’autres associations pour que notre camion puisse servir à d’autres structures, notamment un hôpital de campagne, proche de chez les sœurs, et qui a besoin de médicaments et d'équipements". Et là, la mobilisation de tous a été exemplaire, et les dons ont afflué pour remplir ce camion de 12m3. "Avec la Croix Rouge, le Secours Catholique et bien d’autres, nous avons pu récupérer des pansements, des béquilles, des médicaments, en plus de boîtes de conserve ou des 30 kilos de levure donnés par des supermarchés du coin", reprend le père Nicolas.

Le voilà sur la route depuis le 9 mars avec Charles Mekri, le délégué général de Caridad et Irénée de Poulpiquet, délégué aux projets, pour parcourir les 2.300 kilomètres qui les mèneront en Slovaquie, à Oujhorod, à la frontière ukrainienne. Une fois sur place, des sœurs feront le trajet côté ukrainien avec leur propre camion, et le déchargement /chargement aura lieu devant les gardes-frontières. "Nous connaissons bien les sœurs et savons que tout ce que nous apportons arrivera à bon port, et même sera redistribué s’il y a du surplus. La mobilisation, le service et le partage ne sont pas des vains mots côté ukrainien", témoigne encore le curé de Redon. Le retour en France est prévu ce dimanche 13 mars. 

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