1Les responsables religieux d’Ukraine demandent à l’Europe plus de fermeté
Face à la guerre qui frappe leur pays, les différents représentants des Églises d’Ukraine ont déploré que malgré les efforts et déclarations de bonne volonté venant d’Europe, la situation ne s’améliore pas dans leur pays, notamment en matière de couloirs humanitaires. Le président de la Conférence des évêques catholiques romains d’Ukraine, Mgr Mieczyskaw Mokrzycki, archevêque de Lviv, soutient aussi la demande du président Zelinsky de fermer l’espace aérien ukrainien. De son côté, le Vatican a dépêché des cardinaux vers l’Ukraine pour apporter le soutien du Pape au peuple ukrainien. Le Conseil œcuménique des Églises à pour sa part demandé au Patriarche Kirill, chef de l’Église de Russie, d’intervenir en médiateur auprès de Poutine pour demander la paix. Kirill, pour l’heure, justifie le conflit comme une lutte "métaphysique" contre les valeurs décadentes de l’Occident.
2Une chrétienne et "intouchable" de 29 ans élue maire de Chennai en Inde
Elle est la troisième femme élue à la prestigieuse mairie de Chennai (anciennement Madras), la capitale de l’État du Tamil Nadu en Inde. Chrétienne évangélique, elle est également d’une famille "dalit", ces "intouchables" qui étaient mis au banc de la société avant l’abolition des castes. Un phénomène qui dure encore aujourd’hui, l’imprégnation culturelle du système hiérarchique étant restée très forte. L’élection de Priya Rajan n’est donc pas passée inaperçue. Pour le père capucin Kulandai Swamy interviewé par UCA News, "c’est une étape importante dans l’histoire politique du Tamil Nadu qu’une femme dalit soit nommée maire de cette grande ville. C'est un signe d'autonomisation d'une communauté marginalisée".
3Le Congrès espagnol rejette l’ouverture d’une commission sur les abus dans l’Église
Unidas Podemos – une coalition électorale espagnole fondée en 2016 dans la perspective des élections générales de cette période – avait proposé de créer une commission d’enquête sur les abus de mineurs dans l'Église catholique. Cette proposition a été rejetée par le Congrès, mettant fin au projet de commission d'enquête parlementaire qui a suscité de nombreux doutes parmi diverses forces politiques, y compris le PSOE (Parti Socialiste Ouvrier Espagnol). Ceux-ci considéraient qu’une question aussi sensible pouvait devenir un spectacle ou porter atteinte à la vie privée des victimes. En parallèle cependant, une proposition de loi du PSOE et du PNV (Parti Nationaliste Basque) est débattue pour promouvoir une enquête indépendante d'experts sur les abus dans l'Église, qui serait présidée par le défenseur des droits ("Defensor del Pueblo", en espagnol) et qui pourrait durer un an. Toujours est-il que rien ne sera accepté au Congrès tel que proposé aujourd’hui dans l’amendement.
4Pourquoi l’"expulsion" du nonce apostolique au Nicaragua ne surprend pas Rome
Nonce apostolique au Nicaragua, l’archevêque polonais Waldemar Stalislaw Sommertag, a brusquement quitté le pays le 6 mars sans dire adieu au corps diplomatique, à la conférence épiscopale nationale ou à la communauté catholique. Selon des sources au sein de l’Église catholique, consultées par le site d’information nicaraguayen Confidencial, le départ était attendu en raison de la détérioration des relations entre l’actuel gouvernement, dirigé par Daniel Ortega, et le représentant du Saint-Siège. En novembre dernier, après des élections générales controversées, le gouvernement a annulé la figure du nonce apostolique en tant que représentant du Vatican dans le pays, en adoptant une loi stipulant que le Pape est le chef du corps diplomatique dans le pays et qu’en son absence c’est l’ambassadeur le plus ancien. Mgr Sommertag avait été médiateur dans la demande de libération des opposants politiques qui avaient été kidnappés sous le règne d'Ortega.
5Les célèbres pins parasols de Rome, dont le Vatican possède plusieurs spécimens, vont-ils disparaître ?
Rome est connue pour compter en son sein plusieurs centaines de milliers de pins parasols. Le Vatican en possède plus de 150 sur son territoire. Depuis 2019, ces arbres ont été attaqués par un parasite communément appelé la “cochenille de la tortue'' ou l'"écail de pin". Cet insecte a été repéré pour la première fois dans la région italienne de Campanie en 2014 , très probablement transmise par le biais d’un port maritime, pour finalement arriver dans la capitale italienne il y a trois ans. "C'est un insecte qui s'installe sur les branches des pins et qui a une capacité de reproduction vraiment impressionnante", a déclaré Rafael Tornini, chef des services du jardin et de l'environnement la Cité du Vatican, expliquant ensuite que le parasite se nourrit de la sève des jeunes branches de l'arbre. Aujourd'hui, on estime que 70% de ces arbres ont été infestés. Les jardiniers du Vatican, qui s’emploient à essayer diverses techniques écologiques, parviendront-ils à sauver l’âme de ses arbres centenaires et leur assurer un salut digne de leur statut d’arbre du pape ?