1Guerre en Ukraine : les médias du Vatican dénoncent les “fake news”
Dans un éditorial publié après l’appel du pape François pour l’Ukraine lors de l’Angélus, Andrea Tornielli dénonce l’influence de la propagande russe sur une partie du public occidental. “Au début de son nouvel appel à la paix, le pape François a réfuté les fake news qui voudraient présenter ce qui se passe avec des subterfuges verbaux pour masquer la cruelle réalité des faits”, rappelle le journaliste italien. Il s’agit bien ici d’une guerre et non d’une simple “opération militaire” comme voudrait le faire croire le Kremlin. “Il est évident qu’il s’agit d’une guerre d’agression, où il y a ceux qui attaquent et ceux qui se défendent”, souligne-t-il. Il remarque aussi les remerciements appuyés du pape François pour les journalistes. “Un remerciement qui intervient trois jours seulement après l’approbation de la nouvelle loi russe qui permet de condamner jusqu’à 15 ans de prison les citoyens russes et étrangers” qui ne suivent pas les éléments de langage de Moscou, remarque Andrea Tornielli.
2Le patriarche maronite soutient l'Ukraine
Le journal libanais L'Orient le Jour rapporte que, le jour de l'invasion russe de l'Ukraine, un communiqué du ministère libanais des Affaires étrangères avait dénoncé l'agression russe. Une position qui n'avait pas fait l'unanimité dans la classe politique, certains y voyant une entorse au principe de neutralité. Le patriarche maronite Béchara Raï, fervent défenseur de la neutralité du Liban sur le plan international, a tout de même pris position pour l'Ukraine. Pour se justifier, le dignitaire religieux a notamment affirmé que "tous les États neutres dans le monde ont rapidement exprimé leur soutien à l'indépendance de l'État ukrainien et la liberté de sa population". Et d'ajouter : "si nous avons renforcé nos liens avec la Russie, nous avons également condamné par le passé toutes les guerres menées contre les populations du Moyen-Orient et qui ont violé les frontières internationales".
3La presse congolaise réagit à la prochaine visite du pape François
Le site du média de la Monusco (la mission des Nations Unies en République démocratique du Congo) propose une revue de la presse locale au sujet de l’annonce de la visite du pape François à Kinshasa et Goma en juillet prochain. “Le Pape vient apporter un message de réconciliation et d’encouragement”, rapporte AfricaNews en citant le nonce apostolique. Pour Forum des As, “les autorités congolaises estiment qu’il est plus que temps de faire la paix des braves avec les ecclésiastiques. Ceux-là même qui les ont malmenés par leurs pressions face à leur manigance pour baliser, à leur profit, la poste électorale”. Ainsi, rappelle ce quotidien, “les prélats catholiques, associés à leurs confrères protestants, sont longtemps restés intransigeants face au pouvoir qu’ils accusaient de tirer les ficelles pour placer leurs pions dans l’armada électorale en prévision de scrutin de 2023”.
4L’Église en Allemagne, vers la révolution ou le schisme ?
Parmi toutes les tempêtes qui frappent l’Église aujourd’hui, considère le journaliste Franco Manzitti, la « crainte interne la plus forte est aujourd’hui celle d’un schisme allemand », une peur qui selon lui pourrait devenir une hypothèse réelle. Le Synode national lancé en 2019 a abouti à des propositions qui « contiennent l’exigence d’une réforme forte, portée par un vent impétueux ». Parmi celles-ci : partage du pouvoir, reconnaissance des genres, fin du célibat des prêtres, élection des évêques, ordination des femmes. Plus largement, c’est la « primauté pétrinienne » de l’évêque de Rome qui semble remise en question. Le Saint-Siège, pour l’heure, a apporté une réponse « ultra prudente » à cette crise, parce que les Allemands sont « la locomotive » d’une transformation qui essaime aujourd’hui en Amérique latine, en Australie ou en Espagne, considère le journaliste italien. Le but est d’aller « au-delà du Concile Vatican II ».
5Suisse : une messe historique à la cathédrale Saint-Pierre
Après plusieurs reports liés à la pandémie de coronavirus, c’est finalement le samedi 5 mars 2022 que les catholiques de Genève ont pu se rassembler à la cathédrale Saint-Pierre pour la première messe depuis près de cinq siècles. Une initiative “qui a longtemps paru inimaginable dans la cité de Calvin”, mais pour laquelle “les temps sont mûrs", reconnaît un pasteur interrogé par cath.ch. Ce geste “valorise la fructueuse collaboration oecuménique” entre réformés et catholiques romains dans le canton de Genève. “C’est magnifique que la cathédrale, l’église mère de notre canton, puisse devenir encore un peu plus ce soir l’église de tous les chrétiens”, s’est réjoui le père Pascal Desthieux, vicaire épiscopal. La présence d’un prêtre de l’éparchie gréco-catholique ukrainienne a aussi été l’occasion de manifester une proximité avec l’Ukraine, pays auquel un temps de prière silencieuse a été dédié au début de la cérémonie.
