L’Ukraine fait partie des pays qui acceptent et encadrent la gestation pour autrui, avec plusieurs règles : les futurs parents doivent être hétérosexuels et avoir subi au moins quatre cycles infructueux de FIV. La gestation pour autrui y coûte environ 90.000 dollars, contre plus de 200.000 dollars aux États-Unis, c’est pourquoi pour les Australiens, il s’agit de la deuxième destination après les États-Unis pour ce commerce.
Dans un article du Syndey Morning Herald, on apprend ainsi que quatre bébés australiens sont nés de mères porteuses en Ukraine au cours des deux derniers mois, et au moins 15 autres sont attendus entre mars et septembre. Leurs futurs parents sont donc tous très inquiets de la détérioration de la situation en Ukraine, car pour obtenir un certificat de naissance, les autorités ukrainiennes exigent que les deux parents soient présents en personne.
Options commerciales
Et que vont devenir ces bébés une fois nés ? Le journal indique que certains parents envisagent d'engager des nounous sur place pour s’en occuper, quand d’autres voudraient aider la mère porteuse à s'installer dans un pays voisin. Mais voilà, nouveau problème, cela invaliderait le contrat de maternité de substitution, qui est établi en vertu du droit ukrainien…
"C'est un cauchemar", déclare Sam Everingham, directeur mondial de l’agence de GPA Growing Families, qui travaille avec le ministère des affaires étrangères et du commerce australien pour trouver une solution. On ne saurait mieux dire !
De son côté, le ministère des Affaires étrangères et du Commerce australien a publié une déclaration disant qu'il fournissait une assistance consulaire à un petit nombre de familles se rendant en Ukraine pour des raisons de maternité de substitution, comme il l’avait fait lors de la pandémie du covid. "Les conseils de voyage de l'Australie pour l'Ukraine indiquent que les Australiens en Ukraine doivent partir immédiatement pendant que des options commerciales sont encore disponibles", a-t-il ainsi déclaré. "Option commerciale” donc, les bébés apprécieront …ou comment ajouter de l’horreur à l’horreur.