1Des victimes de la Légion du Christ demandent réparation
C’était il y a exactement 25 ans, un journal du Connecticut révélait l’un des plus grands scandales sexuels de l'Église catholique en rapportant que huit hommes avaient accusé Marcial Maciel – vénéré fondateur de l'ordre des Légionnaires du Christ – de les avoir violé et agressé alors qu’ils étaient séminaristes. Il a fallu une décennie au Vatican pour sanctionner le coupable et une autre décennie à la Légion pour admettre qu'il était un pédophile en série qui avait violé au moins 60 garçons. Aujourd’hui, trois des victimes de Maciel demandent toujours réparation à la Légion pour compenser les abus qu'elles ont subis et le tort « moral » causé à leur réputation par l'ordre après avoir refusé des indemnisations antérieures. En 1997, “los 8 Magnificos” – surnommées ainsi par les ex-légionnaires pour avoir résisté à Maciel et à l’ordre – avaient écrit une lettre au pape Jean Paul II restée sans réponse, dans laquelle ils s’indignaient que leurs “graves révélations et plaintes n’aient aucune importance.”
2Un évêque allemand refuse de livrer Benoît XVI à l'indignation générale
Mgr Stefan Oster, évêque de Passau, diocèse de naissance du pape émérite, a publié une réflexion pour défendre Benoît XVI à la lumière des accusations du rapport de Munich. Mgr Oster reconnaît qu'ils font tous partie d'un système que celui-ci est resté trop longtemps indifférent "au sort concret des personnes touchées par les abus". Il souligne en revanche que le cardinal Ratzinger a été l'un des premiers à prêter attention à cette question. Faisant écho aux propos du cardinal Marx après avoir lu le rapport de Munich, Mgr Oster dit qu'il ne voit pas "une volonté de dissimulation de la part de Benoît XVI". Il critique "l'indignation des médias à propos du prétendu 'mensonge'" qui "retombe entièrement sur un homme de 94 ans et devrait apparemment discréditer l'œuvre de toute sa vie."
3Les débuts héroïque de l’Église catholique en Chine
“Si l'Europe était vraiment catholique, je ne doute pas que le moment de la conversion de la Chine serait venu. Mais malheureusement, il faut regarder l'avenir avec crainte et tremblement. Il n'y a pas de temps à perdre et nous devons travailler sans relâche.” Voilà ce que disait Josef Freinademetz, curé d’un hameau de Tyrol du Sud, qui se retrouva en quelques années missionnaire en Chine. Alors qu’il vivait encore en Italie, il rêvait déjà de convertir le pays le plus peuplé du monde au catholicisme. Averti, grâce à un magazine catholique local, de l’existence d’un nouvel institut missionnaire qui entendait se consacrer à l'Asie, la Société du Monde divin, il rejoint les Verbites et arriva en Chine en 1879. Canonisé par Jean Paul II en 2003, il avait un véritable amour pour les Chinois, catholiques ou non. Une dévotion pendant sa vie qui lui vaut la reconnaissance aujourd’hui, sa tombe étant visitée et honorée par des dizaines de milliers de personnes jusqu'à ce qu'elle soit profanée et détruite par la Révolution culturelle, bien qu'un mémorial ait été reconstruit depuis.
4Le nonce apostolique en Syrie s’alarme de la crise humanitaire
Interrogé par le média officiel du Saint-Siège, le cardinal Mario Zenari alerte sur la situation dramatique de 13 millions de Syriens en situation de pauvreté extrême, qui souffrent de la faim et du froid. Son cri d’alarme s’inscrit dans la préparation d’une réunion qui sera organisée à Damas à la mi-mars sur le thème “Charité et synodalité”, en présence de représentants des dicastères du Vatican et des conférences épiscopales impliquées dans le soutien à la population syrienne. Des représentants des Nations unies participeront également à cette rencontre. Le cardinal Zenari alerte sur le fait que “la pauvreté continue à galoper”, alors que la Syrie ne bénéficie plus de l’attention des médias internationaux. Il se réjouit du soutien du pape qui, selon une célèbre expression de saint Ignace d’Antioche, martyr syrien des premiers temps du christianisme, “préside à la charité”.
5En Sicile, une cathèdre “Ikea” fait enrager les fidèles
La grogne enfle parmi les fidèles d’Agrigente, en Sicile, où le nouvel archevêque, Mgr Alessandro Damiano, a pris l’initiative de changer la cathèdre de la cathédrale. La précédente, datant de 1957, a été substituée par une plus moderne, qui « jure » avec l’architecture des lieux, estiment les mécontents. Si l’archevêché explique son choix par une meilleure conformation aux principes du Concile Vatican II, les réactions n’ont pas tardé sur les réseaux sociaux : “Une horreur absolue”, ou encore “la honte des mobiliers de salle de bain”. La simplicité de la nouvelle installation, toute de blanc, faisait demander à certains si elle avait été trouvée à Ikea. Tandis que d’autres osaient la comparaison plus que douteuse avec des toilettes.