Avec le baptême et la confirmation, la première communion est l’un des trois sacrements de "l’initiation chrétienne". Elle désigne la première communion au corps et au sang du Christ pendant la messe. Le plus souvent, elle a lieu lorsque l’enfant est âgé de 9 ou 10 ans. Selon le code de droit canonique, les enfants doivent avoir "une connaissance suffisante" et avoir reçu "une préparation soignée de sorte qu’ils comprennent le mystère du Christ à la mesure de leur capacité et puissent recevoir le Corps du Seigneur avec foi et dévotion" (canon 913). Le futur communiant suit une préparation spécifique sur plusieurs mois, avec la paroisse ou à l’école, qui se clôture habituellement par une petite retraite.
Néanmoins, les parents ont aussi un rôle à jouer dans la préparation. "Les parents en premier, et ceux qui tiennent leur place, de même que le curé, ont le devoir de veiller à ce que les enfants qui sont parvenus à l’âge de raison soient préparés comme il faut et soient nourris le plus tôt possible" (canon 914), continue le code. Quelles attentions particulières manifester auprès de son enfant ?
Il est bon dans un premier temps de s’intéresser à la préparation suivie à l’école ou à la paroisse. De quoi avez-vous parlé ? Qu’as-tu appris ? Qu’est-ce qui t’a marqué ou touché ? Votre intérêt montre que vous ne prenez pas sa démarche à la légère et que vous accordez de la valeur au sacrement de l’eucharistie.
Laisser transparaître son propre désir de communier est une manière de le préparer à recevoir le sacrement de l’eucharistie.
Ensuite, votre manière d’être, notamment pendant la messe, imprègne et marque votre enfant. Ainsi, laisser transparaître son propre désir de communier est une manière de le préparer à recevoir le sacrement de l’eucharistie.
Enfin, pendant toute la période de préparation, il est bienvenu de lui prêter une attention toute particulière pendant la messe. Vous pouvez veiller à arriver à l’heure afin de vous placer dans les premiers rangs pour que l’enfant voie bien le chœur et demeure ainsi plus attentif. Suivre la célébration à l’aide un missel favorisera davantage sa concentration et sa compréhension de la messe et des textes. Mais la meilleure école pour comprendre la liturgie demeure le fait de servir la messe !
Une attention particulière à la liturgie eucharistique
S’il est un moment pendant la messe où l’enfant est invité à être particulièrement attentif, c’est pendant la liturgie de l’eucharistie. Vous pouvez l’inciter à bien écouter le prêtre, le regarder, observer ses mains, ouvertes vers le Ciel, tournées vers l’assemblée ou vers l’autel, ou bien qui tiennent l’hostie. Les enseignements reçus pendant le catéchisme pourront alors résonner en lui. Cela ne vous empêche pas de lui chuchoter quelques explications. "C’est Jésus qui s’offre à nous dans le pain et le vin", "Jésus va venir en chacun de nous"…
Pendant l’offertoire, vous pouvez l’inviter à déposer ses bonnes et mauvaises actions, ses joies et ses peines entre les mains du Seigneur. Au moment de l'élévation, pourquoi ne pas les inciter à dire simplement : "Merci Seigneur, je t’aime" ? Une manière de leur apprendre à se faire plus particulièrement proche de Jésus au moment où il se fait présent au milieu de l’assemblée.
"L’action de grâces après la communion ne demande pas un état de vie spirituelle bien élevé".
Après avoir communié, les fidèles sont invités à prier. Même s’il n’a pas encore reçu l’hostie, proposez-lui de prier avec vous. L’acrostiche ARDOR (pour Adoration, Remerciement, Demande, Offrande, Résolution) fournit un simple mais excellent guide de prière après la communion afin de rendre grâce à Dieu. Un enfant en âge de faire sa première communion est tout à fait capable de se l’approprier.
Cependant, un simple "merci", prononcé avec foi et amour, est une excellente prière pour rendre grâce après la communion. "Les rois mages auraient été trop heureux de quitter la crèche en emportant chez eux l’Enfant Jésus", affirmait le saint Curé d’Ars. Vous pouvez ainsi faire prendre conscience à votre enfant du cadeau qui nous est fait lorsque nous recevons la communion. Un geste de gratitude à la portée de tous. Comme le dit saint Julien Eymard, "l’action de grâces après la communion ne demande pas un état de vie spirituelle bien élevé".
Enfin, à l’approche du jour de sa première communion, proposez-lui de choisir avec vous des petites cartes à offrir à vos proches. Il pourra y inscrire son prénom et la date, et s’imprégner de la douceur ou de la symbolique des images.