1François bientôt au Soudan du Sud ?
En 2017, le voyage prévu du pape François en Soudan du Sud avait été reporté en raison de la situation sécuritaire dégradée du pays. Puis, en 2019, le pontife avait accueilli à Rome une délégation de cinq dirigeants sud-soudanais pour une retraite. Il leur avait alors embrassé les pieds en les exhortant à ne pas replonger le pays dans la guerre civile. Le numéro trois du Vatican, Mgr Paul Gallagher s’était aussi rendu en décembre 2021 à Juba pour rencontrer les responsables politiques du pays. Pour l’heure l’archevêque de Canterbury, Mgr Justin Welby, qui doit accompagner le Pape en cas de déplacement, a déclaré : "Si Dieu le veut, dans les prochains mois, nous irons à Juba et nous verrons quels progrès peuvent-être faits."
2Synode : le Pape a appuyé sur le bouton “reset”
Pour la théologienne néerlandaise Myriam Wijlens, le pape François a donné un « nouveau départ » à une question théologique vieille de plus de cent ans en initiant le synode sur la synodalité. Depuis le Concile Vatican I, explique-t-elle, la place du “Peuple de Dieu” est devenue un enjeu central alors que le rôle pontifical a été redéfini. "Il ne s’agit pas seulement de penser aux structures", défend cependant la conseillère du synode, mais de nourrir le dialogue des membres de l’Église de la Parole de Dieu. Il ne s’agit pas d’établir un parlementarisme ecclésial, insiste-t-elle – tout en encourageant les votes – mais de déterminer ensemble au nom de quoi et de qui le prêtre, l’évêque et le pape s’expriment avec autorité. Et ce, en atteignant un "consensus", une démarche qui demande en premier lieu de la patience.
3Inde : pas de sélection des évêques en fonction de leur caste, demande le nonce
Dans une déclaration envoyée au média Crux, la nonciature apostolique en Inde a souhaité indiquer qu'il ne doit y avoir "aucune discrimination dans la sélection des candidats épiscopaux et dans la nomination des nouveaux évêques" en fonction de l’ethnie, de la caste, de la langue ou du statut social. Le nonce apostolique, Mgr Leopoldo Girelli, a rencontré le “Dalit Christian Liberation Movement” (DCLM), le 2 février, et a tenu à réaffirmer une ferme condamnation du système de caste encore largement présent dans certaines sphères de la société indienne. Les “Dalits” – ou intouchables – représentent le niveau le plus bas de ce système. Le DCLM déplore notamment que dans 18 diocèses se trouvant dans des régions telles que le Tamil Nadu ou à Pondichéry, 70% des catholiques sont “Dalits” pour seulement un évêque de ce groupe.
4Les laïcs craignent que leurs voix ne soient pas entendues au synode
Selon une première évaluation du processus synodal publiée par le synode des évêques, près de 98% des conférences épiscopales du monde entier ont nommé une personne ou une équipe pour mettre en œuvre le processus synodal entamé en octobre dernier. L’Europe a déjà apporté 79 contributions, tandis qu’on en compte 26 venues de l'Amérique du Nord, une quarantaine d’Asie et 18 d'Amérique latine. Parmi les difficultés dont les remontées font état : la « réticence » de certains prêtres catholiques ; la méfiance des laïcs qui doutent que leur apport soit vraiment pris en compte ; les difficultés à communiquer avec la pandémie actuelle ; la difficulté de maintenir "authentiquement" un processus spirituel qui ne se réduit pas à un débat parlementaire.
5En Colombie, un évêque bénit sa ville depuis un hélicoptère
Le 4 février dernier, lors d’un vol d’environ une heure et demi, Mgr Rubén Darío Jaramillo a béni depuis un hélicoptère la ville de Buenaventura ainsi que son port, les aspergeant d’eau bénite. Ce geste surprenant intervient peu après que plusieurs centaines de familles d’indigènes ont été délogées de chez elles par des bandes criminelles. Ces groupes armés se disputent les territoires sur lesquels ils se livrent à des activités de contrebande, augmentant encore le nombre et l’intensité des violences. Dans une vidéo partagée par le diocèse, Mgr Jaramillo a déclaré avoir béni "la ville, les rivières, les lacs, la population" pour que "Dieu vienne éclairer et aider ces personnes qui utilisent la violence" et que "les paysans puissent retourner là où ils ont toujours vécu."