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La gestation pour autrui (GPA), sera-t-elle un enjeu de l’élection présidentielle ? C’est en tout cas ce que laisse entendre un récent sondage réalisé par l’Ifop pour Femme Actuelle sur les positions des Françaises à deux mois du premier tour de l’élection présidentielle. Réalisée auprès de 2.002 personnes dont 1.043 femmes, l’enquête montre que plus de 7 Français sur 10 se disent favorable à la légalisation de la gestation pour autrui (GPA). Dans le détail, 72% des femmes sont favorables au fait d’autoriser le recours à une mère porteuse pour les couples hétérosexuels et 62% pour les couples homosexuels. Une tendance qui se retrouve chez les hommes concernant l’autorisation du recours à une mère porteuse pour les couples hétérosexuels (71%). Mais à peine un homme sur deux (51%) déclare être favorable à la légalisation de la GPA pour les couples hétérosexuels.
Charge médiatique
Il y a donc les sondages. Des chiffres qui reflètent plus ou moins l’état d’esprit d’une société ou en tout cas l’état d’esprit que certains aimeraient insuffler à une société. Mais ces chiffres ne partent pas de rien. Ils se nourrissent du fameux "air du temps", de ce qui se donne à voir à la télévision, sur les réseaux sociaux etc. Et certains s’en donnent à cœur joie. Après avoir publié son livre Qu’est-ce qu’elle a ma famille le journaliste Marc-Olivier Fogiel, père de deux petite filles nées par GPA, une pratique pourtant interdite en France, intervient régulièrement sur les plateaux pour partager son parcours et témoigner des difficultés rencontrées. Début janvier c’est sur le plateau des Maternelles, une émission de France 5, qu’il était intervenu. Ce mercredi 9 février, c’est France 2, chaine du service publique, qui diffuse une fiction de 90 minutes librement adaptée du livre de Marc-Olivier Fogiel sur la GPA…
Qu’en pensent les candidats à l’élection présidentielle ? Pour le moment la quasi-totalité des candidats refusent toute légalisation de la GPA. Emmanuel Macron a déjà déclaré qu’il s’agissait pour lui d’une "ligne rouge" qui "met en question la dignité du corps de la femme et sa marchandisation", Valérie Pécresse (LR) y est "viscéralement" opposé tout comme Jean-Luc Mélenchon qui avait affirmé ne pas être d’accord "avec l’idée qu’une personne soit un instrument de production". Sans aller jusqu’à l’inscrire dans son programme, Yannick Jadot a quant à lui déjà pris publiquement position en faveur d’une GPA éthique. "Vous pouvez organiser la GPA de manière absolument non-marchande. Il ne faut pas qu’il y ait un euro de versé", avait-il déclaré sur le plateau de France info mi-décembre.