« Cette barque vide, symbole de notre incapacité, devient la “cathèdre” de Jésus", a déclaré le pape François lors de l'Angélus du 6 février. Devant les fidèles rassemblés sur la place Saint-Pierre, l’évêque de Rome est revenu sur l’Évangile du jour, tiré du 5e chapitre de saint Luc, dans lequel Jésus exhorte Simon-Pierre à "prendre le large et à jeter encore les filets", alors qu’il revenait d’une pêche décevante.
Après cette "nuit de fatigues et de désillusions", qui fait écho à nos propres échecs, Jésus invite à retourner "au large", et nous appelle à "cultiver des rêves, faire avancer des projets, vivre l’amour dans nos relations", a précisé le Pape. Jésus veut ainsi "entrer dans nos vides et les remplir avec sa présence, se servir de notre pauvreté pour annoncer sa richesse, de nos misères pour proclamer sa miséricorde", a expliqué le Pape, en précisant que le Seigneur ne cherche pas à monter dans "un navire de croisière". Une "pauvre barque bancale" lui suffit, à condition que nous soyons disposés à l’accueillir.
Jésus est "le Dieu de la proximité, il ne cherche pas le perfectionnisme, mais l’accueil", a précisé le pontife. Tout comme Simon-Pierre, chaque chrétien doit faire confiance à Jésus, et aller au large même quand les conditions ne semblent pas optimales. "Toujours, dans la vie personnelle comme dans celle de l’Église et de la société, il y a quelque chose de beau et de courageux que l’on peut faire", a insisté le Pape, en expliquant qu’en surmontant les tentations du pessimisme et de la méfiance, et en laissant le Seigneur monter sur sa barque, chacun peut assister à une "pêche miraculeuse".