1Comment le pape François voit les "tradis"
Six mois après la publication de Traditionis custodes et un mois après le document de la Congrégation pour le culte divin confirmant les restrictions de la forme préconciliaire de la messe, le sujet reste encore sensible et le point de vue du Pape sur les personnes qui préfèrent la forme liturgique préconciliaire interroge. Interrogé par La Croix, un observateur de la Curie relativise en disant : "Pour un jésuite argentin, c’est un débat picrocholin… Pour lui, ce qui compte, c’est la mission de l’Église dans les périphéries." Un autre source, membre de la Curie, affirme que le pontife "voit les tradis comme des nostalgiques, mais ne comprend pas que des jeunes le soient". Une autre source, proche du Pape, affirme encore que "pour lui, ce sujet est important" et qu’il a voulu "tout accélérer en juillet après son opération, car il a entrevu la possibilité de la fin de son pontificat. Je pense qu’il a eu peur de mourir".
2Martin Luther King, un exemple pour les évêques américains
Pour le "Martin Luther King Day" célébré le 17 janvier, l'archevêque de Los Angeles et président de la Conférence épiscopale des États-Unis a exhorté à commémorer la vie et l'héritage du pasteur baptiste. Ce défenseur des droits de l’homme "était animé par la vision biblique de la justice et de la vérité", a souligné Mgr José H. Gomez dans une lettre. "L’injustice n’importe où est une menace pour la justice partout", a-t-il aussi écrit, en rappelant que les vies humaines étaient liées “dans le même manteau du destin" : "Tout ce qui affecte directement quelqu'un, affecte indirectement tout le monde."
3En Catalogne, des femmes laïcs viennent "remplacer" les prêtres
Dans la campagne catalane, le manque de curés a amené l’archevêque de Taragona à autoriser des femmes à "remplacer" les prêtres pour que les fidèles ne restent pas sans messe. Six femmes "laïques en mission pastorale" ont donc été choisies pour effectuer ces "substitutions". Elles dirigent les célébrations liturgiques, avec des communions préalablement bénies par des prêtres. Pour l’archevêché, il ne s’agit en aucun cas d’une question de commodité ou d’une ouverture en vue de l'ordination des femmes. La hiérarchie catholique locale affirme que "ces personnes rendent un service extraordinaire" à leur communauté et estime que “naturellement dans les communautés les gens le reçoivent très bien".
4Fin de l’interdiction pour les coptes de visiter Jérusalem
Un tournant pour l’Église copte-orthodoxe : le patriarche Tawadros II a officiellement levé l’interdiction posée à ses fidèles de se rendre à Jérusalem. Cette décision datait de 1979 : en solidarité avec le monde arabe, le patriarche d’alors, Chenouda III, voulait protester à la suite de son prédécesseur Cyril VI contre l’occupation israélienne de Jérusalem (1967). Depuis le Noël orthodoxe de cette année, les fidèles de cette Église peuvent donc retourner dans la Ville Sainte. Même si, dans les faits, beaucoup contournaient l’interdiction, voire la défiaient ouvertement. Depuis 2017, la Cour constitutionnelle suprême égyptienne accordait ainsi aux employés coptes égyptiens le droit à un mois de congés payés pour se rendre à Jérusalem.
5La science n’est pas infaillible, souligne l’astronome du Vatican
"Traiter les érudits comme des membres d'une sorte de sacerdoce de la vérité est une tactique discutable", affirme le jésuite Guy Consolmagno, directeur de l'Observatoire du Vatican. Dans la revue La Civiltà cattolica, il publie une tribune intitulée "Covid, Faith and the Fallibility of Science", soulignant que les vaccins contre le Covid-19 "ne sont pas parfaits" et que la science n'est "pas infaillible". Pour cet astronome, "accorder une confiance aveugle à la science peut être dangereux". En effet, rappelle-t-il, "la science est fondée sur le doute et l'erreur", elle est "incomplète par nature" et n’a de cesse d’être corrigée. Être scientifique, estime le Frère Consolmagno, c’est savoir "tirer des leçons" de ses erreurs et savoir "que l'on ne sait pas".