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La lecture du best-seller de Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, Dieu, la Science, les Preuves (Trédaniel) a soulevé des critiques qui ont buté sur le terme de « preuve », utilisé comme accroche dans le titre du livre. Or ce terme est polysémique et a d’ailleurs toute une histoire. Dès le XIIIe siècle, saint Thomas d’Aquin utilise le mot demonstrare pour l’appliquer à l’existence de Dieu, ce concept étant lié à celui de preuve comme une voie d’accès (on garde en mémoire les cinq voies de saint Thomas). Ce concept est aussi repris dans la déclaration du concile Vatican I disant que « Dieu, principe et fin de toutes choses, peut être connu avec certitude par la lumière naturelle de la raison humaine à partir des choses créées ». Soulignons brièvement que l’expression « peut être connu » renvoie à une capacité de la raison, imparfaite et noble à la fois ; elle ne donne pas d’indication sur la façon dont on peut accéder à cette connaissance (l’Église se maintient ainsi à distance de deux points de vue : d’une part, la raison ne pourrait rien conclure sur Dieu et d’autre part, l’existence d’un premier principe serait évidente).