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Déjà bouleversés par la publication du motu proprio Traditionis custodes en juillet, les fidèles attachés à la messe tridentine se sentent encore plus incompris depuis la publication par le Vatican le 18 décembre d’une série de réponses concernant l’application du texte. Face à cela, le même jour, l’Union Lex Orandi s’est constituée en France. Elle propose "à toutes les associations, de droit ou de fait, regroupant des fidèles attachés à la Tradition Catholique, de conjuguer leurs efforts pour défendre les trésors spirituels dont elle réclame le bénéfice pour le bien des âmes".
Il faut le proclamer : les fidèles n’ont rien fait pour mériter ce traitement.
"Il faut le proclamer : les fidèles n’ont rien fait pour mériter ce traitement. Depuis 1988 (motu proprio Ecclesia Dei) et surtout 2007 (motu proprio Summorum Pontificum), les fidèles catholiques attachés à la liturgie traditionnelle vivaient une relation apaisée avec les autorités de l’Église et avec leurs pasteurs", détaille Lex Orandi dans un communiqué. "Si la guerre liturgique se rallume dans les diocèses, la responsabilité en reviendra d’abord aux autorités qui l’auront déclenchée. Dans ce contexte, considérant qu’il est urgent, pour les fidèles, de s’unir en unissant les associations qui les représentent."
En l’espace d’une semaine elle a reçu l’affiliation de cinq associations de fidèles de l’Isère (300 adhérents), de la Loire-Atlantique (500 adhérents), des Flandres et de l’Artois (450 adhérents), de la Gironde et de Paris (300 adhérents ou personnes représentées). Plusieurs demandes d’affiliation sont en cours d’examen. "En manifestant l’unité des associations, l’Union Lex Orandi manifeste l’unité des fidèles pour préserver l’intégrité de leur vie sacramentelle", reprend l’organisation. "C’est une des conditions de l’unité de l’Église à laquelle nous aspirons."
Les douze principaux instituts traditionalistes qui avaient écrit aux évêques le 1er septembre dernier à propos de Traditionis custodes ne se sont pas encore fait entendre officiellement sur ce sujet. Mais certains ont déjà réagi auprès de la presse. "Ces réponses nous donnent la lecture la plus dure et la plus restrictive du motu proprio", a réagi auprès de Famille chrétienne l’abbé Benoit Paul-Joseph, supérieur du district de France de la Fraternité Saint Pierre. "Ce document nous laisse sans voix. C’est comme si on apprenait la mort de son conjoint par la presse", a commenté pour sa part Dom Louis-Marie, le père-abbé de l’abbaye du Barroux. "Nos fidèles nous disent leur impression d’une espèce de schizophrénie. On parle de tendresse, de dialogue, de synodalité, mais y aura-t-il la possibilité de discuter? Les Instituts avaient demandé un interlocuteur à Rome mais il semble que personne ne veuille leur tendre la main". Si l'esprit d’apaisement à l’approche de Noël, où l’Église célèbre la naissance du prince de la Paix, est de mise, le sujet devrait rapidement revenir avec force au cœur des débats début 2022.