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Si le terme même de souffle est encore usité dans notre quotidien, le mot « esprit » semble bien plus complexe à comprendre pour nos contemporains. Or la Bible associe dès le départ ces deux notions en des symboles puissants à l’origine de la vie. L’esprit, rapidement, se trouve ainsi présent dans l’Ancien Testament et distingue l’être pensant de l’animal. Les Psaumes usent à plusieurs reprises du terme afin de souligner la rectitude du cœur : « Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu, renouvelle et raffermis au fond de moi mon esprit » (Ps 50, 12)
Cet esprit qui habite et guide l’homme peut également s’entendre en une dimension collective lorsqu’il touche tout un pays ou une communauté entrés dans la confusion par volonté divine ainsi que le relève le prophète Isaïe : « J’exciterai l’Égypte contre l’Égypte, on se battra frère contre frère, ami contre ami, ville contre ville, royaume contre royaume. L’Égypte en perdra l’esprit, je brouillerai son projet ; ils consulteront idoles et sorciers, nécromanciens et devins ». (Is, 19, 2-3)
Les esprits du mal
Très rapidement l’Ancien Testament, puis le Nouveau, distingueront esprit du bien et esprit du mal. Si l’esprit de sagesse doit guider les hommes dans leur conduite, d’autres formes d’esprit pourront cependant également les en éloigner. Ainsi parlera-t-on d’esprit de jalousie ou de luxure afin de symboliser les comportements contraires aux commandements divins. Une multitude d’esprits du mal peuplera dès lors la Bible pour montrer combien le cœur de l’homme est faillible et peut se trouver aux prises de ces entités qui le détruiront s’il n’y prend garde.
Jésus dans les dernières années de sa vie sera réputé dans la Galilée entière pour chasser ces mauvais esprits qui tourmentaient les femmes et les hommes qui lui étaient présentés : « Le soir venu, on présenta à Jésus beaucoup de possédés. D’une parole, il expulsa les esprits et, tous ceux qui étaient atteints d’un mal, il les guérit, pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Il a pris nos souffrances, il a porté nos maladies ». (Mt 8, 16-17)
À l’origine de tout
Paradoxalement, ce pouvoir de chasser les mauvais esprits valut à Jésus l’accusation par les pharisiens d’être l’instrument de Béelzéboul, le diable lui-même. Jésus confondra cependant ses accusateurs en leur répliquant : « Si Satan expulse Satan, c’est donc qu’il est divisé contre lui-même ; comment son royaume tiendra-t-il ? Et si c’est par Béelzéboul que moi, j’expulse les démons, vos disciples, par qui les expulsent-ils ? C’est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais, si c’est par l’Esprit de Dieu que moi, j’expulse les démons, c’est donc que le règne de Dieu est venu jusqu’à vous ».
Par cette réponse implacable à ses détracteurs, Jésus souligne combien le pouvoir qu’il possède sur les esprits du mal lui vient d’un souffle lui-même plus grand et plus puissant à savoir l’Esprit saint qui fut à l’origine même de son incarnation : « L’Esprit saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu ». (Lc 1, 35)
Cet Esprit, ou Paraclet, à l’origine de tout par la volonté de Dieu et l’incarnation de son Fils complète la Trinité. Il guidera non seulement les apôtres dès la Pentecôte mais également toute l’Église naissante pour gagner chaque fidèle qui sera guidé par cet esprit de vérité et consolateur.