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Le siège épiscopal de l’archevêché de Toulouse ne connaîtra pas une période de vacance longue puisque Rome a décidé d’annoncer dans le même temps l’acceptation de la démission de Mgr Robert Le Gall – qui a atteint 75 ans le 26 février dernier – et l’arrivée de Mgr Guy de Kerimel.
À 68 ans, celui qui est depuis 2006 évêque de Grenoble et Vienne sera installé archevêque de Toulouse le 30 janvier 2022 lors d’une messe en la cathédrale Saint-Étienne de Toulouse. Mgr Robert Le Gall part à la retraite après avoir passé 15 ans à la tête de l’archidiocèse.
Un spécialiste des questions liturgiques
Né le 7 août 1953 à Meknès (Maroc), Guy de Kerimel est le cinquième enfant – sur huit – de Jacques de Kerimel, agriculteur et conseiller agricole, et d’Annick de Kerimel. Il a suivi la classe préparatoire de l’école des Chartes et fait des études d’histoire à la Sorbonne. Il a travaillé deux ans auprès de personnes handicapées mentales et de marginaux puis est entré au séminaire français à Rome.
Ordonné prêtre le 29 juin 1986 pour le diocèse d’Aix et Arles, il est nommé évêque auxiliaire de Nice le 19 février 2001 puis évêque coadjuteur de Grenoble entre 2004 et 2006 et évêque de Grenoble-Vienne en 2006. Il fut également membre du conseil de la Communauté de l’Emmanuel de 1991 à 1994 et accompagnateur des séminaristes de cette communauté de 1991 à 1996.
Au sein de la Conférence des évêques de France, il préside la Commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle. Suite à la publication du motu proprio Traditionis Custodes le 16 juillet 2021, il est revenu dans un texte publié le 17 novembre sur l’esprit de la décision du pape François de restreindre l’usage du missel de 1962.
"On a opposé à tort le motu proprio du pape François à celui du pape Benoît XVI, comme on a opposé la messe dite de saint Paul VI à celle dite de saint Pie V. Or, il n’y a ni rupture ni opposition. Nous sommes plutôt dans l’herméneutique de la continuité", commençait-il par écrire.
"Certains ont cru que le pape Benoît XVI instaurait de fait un bi-ritualisme. C’est une interprétation erronée », soulignait-il, expliquant qu’il n’y avait qu’un seul rite romain qui, « mis à jour par la volonté du Concile […], est la messe de saint Paul VI".
Il disait aussi vouloir "ré-insister pour que la liturgie de saint Paul VI soit célébrée avec dignité dans toutes les paroisses".