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Depuis quatre ans, l’artiste sculpteur Estelle Reverchon crée des personnages pour la crèche de la basilique de Fourvière. Chaque année, de nouveaux personnages lyonnais rejoignent la Sainte Famille, tous réalisés en résine blanche. Leurs traits fins et inspirés invitent à la contemplation du Mystère, et pour la deuxième année consécutive, la crèche est particulièrement bien mise en valeur avec une mise en scène lumineuse et féérique.
Nombreuses sont les personnalités qui ont marqué la vie chrétienne à Lyon, que ce soit dès les premiers siècles de notre ère, avec saint Irénée ou sainte Blandine, comme plus récemment avec Frédéric Ozanam, Pauline Jaricot ou encore l’abbé Pierre. Tellement nombreuses d’ailleurs, que chaque année, de nouvelles figures apparaissent pour se rappeler au bon souvenir des visiteurs !
Saint Pothin premier évêque de Lyon
Et cette année, c’est donc à saint Pothin de faire son entrée, curieusement un an après le personnage de saint Irénée alors qu’historiquement, il l’a précédé puisqu'il s'agit du tout premier évêque de Lyon. Il faut dire que l’on sait peu de choses sur la vie de Pothin. Il serait né vers 85 après Jésus-Christ en Orient. Son nom signifie "désiré" en grec. Il serait arrivé d’Orient en Gaule, plus précisément à Lyon, aux alentours des années 150 après Jésus-Christ. Il est élu comme le premier évêque de la ville de Lyon, et même de la Gaule, avec comme devise : Tu le connaîtras si tu en es digne !
Ce que l’on sait en revanche, c’est l’année de sa mort, en 177, sous le règne de Marc Aurèle en même temps que Blandine et qu'un groupe de chrétiens qui forment les premiers martyrs de Lyon. Âgé alors de plus de 90 ans et infirme au moment de son arrestation, Pothin meurt en prison vraisemblablement le 2 juin à la suite des mauvais traitements infligés par ses bourreaux. On connaît les détails de son arrestation et de sa mort grâce à une lettre devenue célèbre, adressée peu après par l'Église de Lyon à celle d'Asie et reproduite par Eusèbe de Césarée dans son Histoire ecclésiastique. C’est saint Irénée qui lui succédera comme évêque, lui qui vient d’être déclaré par le Pape François, docteur de l'église.
Élise Rivet, religieuse reconnue Juste parmi les nations
L’autre personnalité étonnante à découvrir cette année est Élise Rivet dont la vie va surprendre plus d’un Lyonnais. Avec un père officier de marine, elle naît à Alger en 1890, mais rentre à Lyon avec sa mère à la mort de celui-ci. Les deux femmes travaillent alors dans un salon de coiffure. En 1912, elle intègre le noviciat du Refuge Notre Dame de Compassion, puis prend l’habit en 1913 sous le nom de sœur Marie-Elisabeth de l’Eucharistie, avec comme devise : "Le sourire sur les lèvres et la croix au cœur". Une devise qui va avoir une grande résonance dans sa vie… Car en 1940, cette étonnante et dynamique religieuse va s’engager dans la résistance et devenir agent de renseignements en cachant des armes et des munitions.
En liaison avec le cardinal Gerlier, elle va héberger des femmes et des enfants juifs. Dénoncée, elle est arrêtée en 1944 et déportée dans le camp de concentration de Ravensbrück. Fidèle à son rôle de Mère, elle sera "l’âme du camp" pour ses compagnes, et ira jusqu’au sacrifice de sa personne, prenant la place d’une mère de famille dans la chambre à gaz. À titre posthume, Élise Rivet reçoit la Croix de Guerre avec étoile et en 1996, le mémorial Yad Vashem lui décerne la médaille des Justes parmi les Nations. En 1991, le cardinal Decourtray introduit son procès en béatification, la procédure est toujours en cours et a reçu le Nihil Obstat le 12 mars 1996.