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Walter Chango, le Carlo Acutis d’Uruguay

Walter Chango
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Aliénor Goudet - publié le 17/11/21 - mis à jour le 16/11/23
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On ne peut aujourd’hui songer à la jeunesse chrétienne sans penser à Carlo Acutis. Pourtant, le saint patron des geeks n’est pas le seul à avoir vécu une vie aussi courte que rayonnante. Le serviteur de Dieu Walter Chango, décédé le 18 novembre 1939, a partagé toute sa vie l’amour de l’eucharistie avec son prochain.

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Uruguay, 1938. Il fait frais en ce début de novembre. Surtout lorsque le soleil n’a pas encore eu le temps de réchauffer les rues de Montevideo. Pourtant, un jeune homme est debout de bonne heure dans le quartier d’Aguada.

Doté d’un sourire rayonnant, Walter Chango frappe aux portes de tous ceux qu’il connaît. Il offre à chaque demeure le logo du congrès eucharistique qui doit avoir lieu dans quelques jours. Il l’a lui-même recopié pour tous ses amis et tous les gens de sa paroisse afin qu'ils puissent s'unir par la prière. En fredonnant, il continue sa distribution. 

Il souhaite voir le logo accroché à toutes les portes. Ainsi, tous seront unis lors de ce grand événement. Son cœur déborde de joie depuis l’annonce du congrès. Quelle chance de pouvoir vivre ce moment ! 

Petit promoteur de l’eucharistie

Depuis son plus jeune âge, Walter se dévoue à la prière. Le chapelet fait partie de son quotidien et il parle de Jésus dès que l’occasion se présente. On murmure tout autour de lui que c’est un futur prêtre qui se recueille si sagement devant l’eucharistie à la messe. Quelle joie n’a-t-il ressenti le jour de sa première communion en 1931 ? 

Mais Walter ne se contente pas de prier et d’aller à la messe. Chrétien, il doit partager la joie qu’il ressent devant les saintes espèces. Même les enfants de son âge l’écoutent avec attention. Un jour, un de ses camarades du collège Santa Familia se vante de ne pas s’être confessé depuis longtemps. Le jeune Walter s’empresse de lui enseigner l’importance des sacrements car ils sont vitaux pour entrer en union avec Jésus. 

- Loin de là, notre âme languit et meurt, assure-t-il. 

La communion, c’est la vie de l’âme pour Walter. La manière parfaite de se donner à Dieu tout entier et de le recevoir. Sans elle, elle ne peut s’améliorer. Par la communion, Dieu permet à l’homme indigne de le rejoindre pour toujours. Le camarade en question s’est empressé de retourner à la messe. 

Une courte vie humble et bien remplie

Walter a une mission. Il a compris qu’un chrétien doit se soucier de rendre le monde meilleur. Non content d’être un élève exemplaire et doué, jamais il ne se vante pas de ses notes. Au contraire, il évite soigneusement d’en parler. Pendant son temps libre, il se rend auprès des pauvres et tient compagnie aux malades. Il distribue des fruits et fabrique des jouets pour les enfants modestes de son quartier. Sa mission, selon lui, exige de prendre soin des plus petits. 

Il nourrit aussi leurs âmes avec des paroles de réconfort et le rappel des promesses du Christ. La Vierge Marie est sa confidente. Il lui confie tous ceux qu’il rencontre. 

- Il n’est pas suffisant que je sois bon, dit-il. Il faut que je rende les autres meilleurs. Nous n’avons pas le droit d’être médiocre. 

Devant sa ferveur et sa générosité, son entourage est persuadé qu’il est destiné au sacerdoce. Walter, quant à lui, est certain que sa mission est d'être laïc dans le monde. Être témoin et évangéliser, voilà à quoi il se sent appelé. Ses amis racontent qu’il est catéchiste à temps plein. 

Malheureusement, Walter contracte la tuberculose. Avant de mourir, il demande à sa maman de le couvrir de rose lorsqu’il sera mort. Lors de la veillée funèbre, un doux parfum se répand dans l’assemblé. Et par trois fois, les fleurs refleurissent dit-on. L’évêque coadjuteur de Montevideo, monseigneur Barbieri, fait partie des témoins.

Walter Chango s’éteint le 18 novembre 1939. Il a été reconnu serviteur de Dieu le 3 novembre 2001. Durant sa courte vie, il n’a cessé de toucher les cœurs en transmettant son amour pour le Christ.

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