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Le fonctionnement et les travaux de la Ciase, commission chargée de faire la lumière sur les abus sexuels commis dans l’Église depuis 1950 en France, semblent inspirer les conférences épiscopales de plusieurs pays. Réunis pour leur Assemblée plénière à Fatima, les évêques portugais ont annoncé jeudi 11 novembre la création d’une "commission nationale" sur les abus sexuels dans l’Église. L’objectif de cette commission est de "renforcer et étendre le traitement des cas [d’abus] et le suivi respectif au niveau civil et canonique" et de "réaliser une étude afin d’établir le contexte historique de ce grave problème" que sont les abus sexuels sur mineurs et adultes vulnérables, ont indiqué les évêques dans un communiqué.
"Faire preuve de clarté"
"Nous n’avons pas peur" de cette thématique, a assuré Mgr José Ornelas, évêque de Setúbal et président de la Conférence épiscopale portugaise (CEP), durant une conférence de presse clôturant l’assemblée. "Nous sommes vraiment désolés et cela nous coûte beaucoup de faire face à ces choses, comme toute famille confrontée à un tel problème, mais (…) nous avons tout intérêt à clarifier tout cela." Il y a une "unanimité" parmi les évêques sur la nécessité de "faire preuve de clarté" sur cette question, a-t-il indiqué.
Comme pour la Ciase, le comité indépendant portugais sera constitué de laïcs qualifiés ainsi que de "quelques non-catholiques", a précisé la CEP. Il sera également chargé de coordonner et de soutenir 21 commissions diocésaines déjà existantes "composées de laïcs qualifiés dans divers domaines tels que le droit, la psychiatrie et la psychologie".
Harmoniser les méthodes et mieux comprendre ce phénomène dans le temps.
Ce comité, en lien avec les groupes de travail locaux, permettra "d’harmoniser les méthodes et mieux comprendre ce phénomène dans le temps", a expliqué Mgr Ornelas. Parmi les tâches détaillées par les évêques portugais, figurent une aide dans la gestion de l’information entourant les abus sexuels, la rédaction d’un manuel destiné à unifier les procédures à appliquer face aux plaintes et la création d’une ligne téléphonique nationale d’écoute pour les victimes.