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La diffusion du film pro-vie Unplanned sur la chaîne C8 le 16 août dans la soirée avait provoqué une vague de signalements auprès du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) dénonçant une entrave à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Deux mois et demi après, le CSA a finalement rendu sa décision. "Le Conseil a considéré que la diffusion de ce film, œuvre de fiction relevant de la liberté de création, ne pouvait être regardée comme susceptible de générer un trouble à l’ordre public et que sa programmation relevait de la liberté éditoriale de la chaîne", a-t-il indiqué le 28 octobre.
En amont de la diffusion de ce film, basé sur le récit autobiographique d’une ex-directrice d’un centre d'avortement aux États-Unis, plusieurs personnalités avaient réagi quant à la programmation de C8. Ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, Élisabeth Morano avait ainsi dénoncé "un outil de propagande anti-avortement abject" et "une fiction allant à l’encontre de nos valeurs". Sans surprise, la ministre Marlène Schiappa avait emboîté le pas en twittant : "Accéder à l’IVG est un droit en France, nos aînées se sont battues pour l’obtenir, nous nous battons pour le garantir ! Non à l’entrave, non à la culpabilisation".
Un manque de mesure pour protéger les mineurs
Il a néanmoins mis en garde la chaîne sur le manque de mesures prises afin de protéger les mineurs lors de la diffusion du film. "Le CSA a estimé que le film Unplanned relevait de la catégorie III en raison de son climat anxiogène et de la présence de plusieurs scènes susceptibles de troubler les mineurs de 12 ans", note-t-il. "Il a également relevé à cet égard que le programme ne comportait pas, pour le jeune public, de ressorts de distanciation appropriés." Par conséquent, ce film "ne pouvait donc être diffusé en première partie de soirée durant les vacances scolaires".
Concernant la diffusion sur C8 de la messe de l’Assomption du 15 août, qui avait également fait vivement réagir, le CSA a jugé le 28 octobre que la chaîne "avait contextualisé la mise à l’antenne de cette cérémonie religieuse, laquelle correspondait à un évènement d’actualité et relevait de sa liberté éditoriale". Dès lors, "le principe de pluralisme d’expression des courants de pensée et d’opinion n’apparaît pas avoir été méconnu".