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"La religion demeure un enjeu de société, au Québec comme ailleurs, et ce fait ne disparaîtra pas du jour au lendemain en évacuant la culture religieuse du programme scolaire." Les évêques québécois ont fait part de leur inquiétude et de leur mécontentement après l’annonce, dimanche 24 octobre, du ministère de l’Éducation québécois de supprimer les cours de culture religieuse. Les cours d’"Éthique et culture religieuse" (ECR) seront ainsi remplacés par un programme intitulé "Culture et citoyenneté québécoise".
Une augmentation de "la polarisation sociale"
"En tant que citoyens québécois porteurs d’une foi partagée par de nombreuses personnes, et solidaires d’autres groupes religieux bien présents au Québec, les évêques sont inquiets des conséquences qu’entraînera l’évacuation radicale des notions de culture religieuse du cursus scolaire", expliquent-ils. En supprimant les cours de culture religieuse, la méconnaissance du fait religieux au sein de la société progressera inévitablement, risquant de nourrir par la suite "les préjugés et augmenter la polarisation sociale plutôt que d’aider les élèves à cheminer vers la reconnaissance de l’autre et la poursuite du bien commun".
Le nouveau programme, d’après les évêques, ne tient absolument pas compte du mémoire que ces derniers avaient déposé dans le cadre de "brèves consultations en ligne" organisées par le ministre de l’Éducation québécois en janvier et février 2020. Dans ce mémoire, les évêques expliquaient aussi que le phénomène religieux doit être abordé à l’école publique «de façon nuancée et objective, dans sa pluralité indéniable», tel que le faisait le programme ECR.
La religion demeure un enjeu de société, au Québec comme ailleurs, et ce fait ne disparaîtra pas du jour au lendemain.
"La religion demeure un enjeu de société, au Québec comme ailleurs, et ce fait ne disparaîtra pas du jour au lendemain en évacuant la culture religieuse du programme scolaire", dénoncent-ils encore. "Face à cet enjeu majeur, qui a des résonances individuelles et collectives complexes, et qui concerne les fondements mêmes de nos expériences et de nos valeurs communes, il vaudrait mieux affiner nos approches éducatives et nuancer les contenus proposés aux élèves, plutôt que de tenter de les balayer sous le tapis."