Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Des missionnaires américains et leurs familles, membres de l’association protestante Christian Aid Ministries, ont été enlevés à Port-au-Prince samedi 16 octobre, tandis qu’ils revenaient d’une visite dans un orphelinat situé à une trentaine de kilomètres à l’est de la capitale haïtienne.
Une bande armée appelée « 400 mawozo » a détourné plusieurs véhicules des axes routiers qu’ils contrôlent, enlevant les citoyens américains ainsi qu’un nombre encore indéterminé de citoyens haïtiens. La sécurité haïtienne n’était pas en mesure de préciser, samedi soir, si une demande de rançon avait été émise. Les actions menées par les gangs armés à Haïti se sont multipliées depuis le tremblement de terre du 14 août 2021 qui a causé la mort de plus de 2.200 personnes à Haïti. L’assassinat du chef de l’État, Jovenel Moïse, deux mois auparavant, a également contribué à nourrir cette instabilité.
En avril 2021, dix personnes dont deux religieux français avaient été enlevées par ce gang dans la même région, avant d’être libérées vingt jours plus tard. « Haïti est un pays très dur. La peur se vit, se voit, se sent. C’est un pays d’autant plus dur que les conditions dans lesquelles vivent les Haïtiens nous agressent : mendicité, sollicitations incessantes… Et on n’y voit pas d’issue ! », confiait à Aleteia l’un des otages, le père Michel Briand. « Les habitants sont victimes d’une société où les individus n’ont plus de valeur. Mais c’est aussi une histoire d’amour. Ce n’est pas l’argent qui sauvera le pays mais l’amour. Si les Haïtiens peuvent mettre de l’amour dans ce qu’ils sont et ce qu’ils font ils pourront faire des merveilles. »
Les bandes armées, qui contrôlent depuis des années les quartiers les plus pauvres de la capitale haïtienne, ont étendu leur pouvoir sur Port-au-Prince et ses environs où ils multiplient les enlèvements crapuleux. Plus de 600 cas ont été recensés sur les trois premiers trimestres de 2021 contre 231 à la même période en 2020, selon le Centre d’analyse et de recherche en droits humains, basé dans la capitale haïtienne.