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C’est un sujet qui promet de faire couler – encore – beaucoup d’encre. Le secret de la confession, remis en cause dans les recommandations du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels commis dans l’Église (Ciase) publié le 5 octobre, est au cœur de vifs débats depuis quelques jours. Mardi 12 octobre à 14h, il sera au centre de l’entretien organisé à la demande du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avec le président de la Conférence des évêques de France (CEF) Mgr Éric de Moulins-Beaufort.
Les propos tenus par Mgr Éric de Moulins-Beaufort au micro de France info le 6 octobre dernier, au lendemain de la présentation du rapport ont provoqué de nombreuses réactions : "Le secret de la confession s’impose à nous […] en ce sens-là il est plus fort aux lois de la République", a-t-il affirmé. Dans la foulée le cabinet du ministre de l’Intérieur annonce avoir "convoqué" le président de la CEF à venir s’expliquer. Avant de se raviser devant la violence du terme abondamment relayé par l'AFP et précisé en réalité l'avoir "invité".
Une invitation qu’il a acceptée, se déclarant "heureux d’échanger avec M. le Ministre de l’Intérieur sur le sens du sacrement de la confession pour les catholiques et sur les fondements théologiques, spirituels et canoniques du secret de la confession". Ce sera pour lui "l’occasion de rappeler qu’aujourd’hui, le secret de la confession, imposé aux prêtres par le droit canonique, n’est pas contraire au droit pénal français, comme le souligne la circulaire de la chancellerie du 11 août 2004". "Le secret de la confession a toujours été respecté par la République française", a-t-il également précisé. "C’est l’honneur de la République française que de respecter ainsi la dignité de la conscience de chacun."
"Il faut absolument qu’on sorte, dans l’intérêt de tous et d’abord des victimes, de ce climat de polémique qui se déploie depuis 24h à partir sans doute d’une formule malheureuse, personne n’en disconvient", a réagi l’évêque auxiliaire de Versailles, Mgr Bruno Valentin, au micro d’Europe 1 vendredi 8 octobre. Une polémique d’autant plus inutile que "cela fait 2.000 ans qu’il est demandé aux chrétiens d’être des citoyens exemplaires, qu’il est écrit ce principe bien connu "Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu" […] il n’y a pas de raison de mettre en doute le sens de la citoyenneté de l’Église", a-t-il rappelé. "Les choses pour nous sont claires : dans l’espace du vivre-ensemble nous sommes tous soumis à la même loi, la loi de l’État. Cette loi ne connaît qu’une seule limite et c’est celle de la conscience. Là-dessus il n’y a pas non plus à polémiquer."