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Alors que la pandémie de Covid-19 n'est pas encore éradiquée, les enfants et les jeunes pourraient ressentir ses effets sur leur santé mentale et leur bien-être pendant encore de nombreuses années. L'Unicef tire la sonnette d'alarme dans un rapport publié mardi 5 octobre. Les données mondiales les plus récentes indiquent qu’au moins un enfant sur sept dans le monde a été directement touché par des mesures de confinement et que plus de 1,6 milliard d’enfants ont vu leur éducation négativement affectée.
« Les 18 mois qui viennent de s’écouler ont été très longs pour nous tous, mais surtout pour les enfants. Les conséquences de la pandémie sont considérables, et il ne s’agit là que de la partie émergée de l’iceberg. Avant même qu’elle ne survienne, bien trop d’enfants souffrant de problèmes de santé mentale n’étaient pas pris en charge », déclare la directrice générale de l'Unicef, Henrietta Fiore, dans un communiqué.
Selon le rapport, la situation s’est aggravée notamment avec les restrictions que la crise sanitaire a entraînées : « La perturbation du quotidien, de l'éducation, des activités récréatives ainsi que les préoccupations liées aux revenus et à la santé de la famille ont généré chez de nombreux jeunes un sentiment de peur, de colère et d'inquiétude pour l'avenir », souligne encore le communiqué.
La consultation nationale des 6-18 ans d’Unicef France auprès de plus de 25.000 enfants en France montre que 76,6 % des répondants indiquent qu’il leur arrive d’être triste ou cafardeux, 53,3 % de n’avoir plus goût à rien et 64,2 % de perdre confiance en eux. 35,2 % seulement ont pu rencontrer un médecin ou un psychologue pour en parler et 60,6 % ont parlé de leur mal-être à leurs parents ou à un membre de leur famille.