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Nombre de victimes, nombre de prêtres prédateurs… Les chiffres du rapport sur les abus sexuels commis au sein de l’Église depuis 70 ans sont glaçants. Et il en est un tout particulièrement effarant : le taux de prévalence. Ce taux permet de comparer le nombre de victimes mineures dans le milieu clérical à d’autres environnements sociaux (l’école, la famille, les associations sportives…). L’Inserm a ainsi mené, dans le cadre du rapport de la commission indépendante chargée de faire la lumière sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) une enquête auprès de 28.000 personnes afin de situer la prévalence des abus sur mineurs dans l’Église catholique par rapport au reste de la population.
Et il s’avère que l’Église catholique est davantage concernée par les violences sexuelles commises sur mineurs que d’autres institutions telles que les associations sportives ou encore les écoles...). Le taux de prévalence y est de 0,82%, soit deux à trois supérieur à celui d’autres milieux : 0,36% dans les centres et colonies de vacances, 0,34% dans l'école publique (hors internats) et 0,28% dans le sport. Il demeure néanmoins bien plus faible que le taux de prévalence dans les cercles familiaux et amicaux, principaux lieux des violences sexuelles sur les enfants.3,7% des personnes majeures vivant en France en ont été victimes.
À noter que le taux de prévalence des abus sexuels commis sur mineurs au sein de l’Église a été calculée sur 70 ans, c’est-à-dire entre 1950 et 2020. Ce taux a progressivement baissé au fil des années jusqu’à approcher 0,30% depuis les années 1980.