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L’archevêque italien s’exprimait dans le cadre d’une conférence de presse organisée au Vatican pour présenter la semaine de travail de son académie sur le thème : "Santé dans une perspective globale : pandémie, bioéthique et futur". Interrogé sur les difficultés révélées par la crise sanitaire en matière de communication scientifique, il a mis en garde contre les « inégalités d’attention », à la racine selon lui de toutes les incompréhensions et inégalités.
Présente aussi lors de la conférence, l’ancienne ministre italienne de l’Éducation Maria Chiara Carrozza (Parti démocrate, gauche), membre de l’académie, a dénombré trois facteurs expliquant le scepticisme face au vaccin aujourd’hui : l’ignorance, le manque de confiance dans l’autorité et la suspicion qui mène au complotisme. Après avoir insisté sur le rôle bénéfique que pouvaient jouer les nouvelles technologies dans la lutte contre ces phénomènes, elle a plaidé, d’un point de vue scientifique, pour une meilleur écoute : « comprendre la peur fait partie de l’approche clinique ».
Présent lui aussi, le docteur David Barbe, président américain de la World Medical Association, a répondu indirectement à une question sur la nécessité d’envisager l’administration d’une troisième dose de vaccin au pape François. Sans jamais aborder la santé du pontife, il a expliqué que comme le vaccin perdait de son effet après environ une période de « 6 à 8 mois », une troisième dose était souhaitable, en priorité pour les personnes de plus de 65 ans.
Il a néanmoins reconnu que l’administration d’une troisième dose pouvait poser un « problème éthique » du fait du très faible taux de vaccination atteint aujourd’hui dans certains pays dans le monde. Il a néanmoins rappelé qu’il était du devoir de chaque État de protéger sa population. « La santé est globale ou n’est pas », a pour sa part plaidé Mgr Paglia, rappelant l’appel à une santé publique gratuite lancé par le pape François devant 90 membres de l’Académie la veille.