Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l'impôt sur le revenu
Bien avant le christianisme, les hommes utilisaient déjà des tables sacrées, que l'on appelle plus communément des autels, pour célébrer leurs rites sacrés. C'est sur cette table que l'on procédait à des sacrifices ou des dépôts d'offrande, comme de la nourriture, en l'honneur de Dieu. Déjà dans l'Antiquité, les maisons réservaient une place spéciale pour l'autel avant que ce dernier ne soit transféré dans des édifices publics.
D'origine latine (altus), l'autel signifie “élevé”. Se rapprocher de Dieu en s'élevant le plus possible vers le Ciel est en effet primordial pour les croyants. Les montagnes et les collines ont ainsi toujours été des lieux privilégiés pour la célébration du culte car elles permettent de se rapprocher du Ciel. L'autel est ainsi symboliquement considéré comme le point le plus haut d'une église. C'est celui qui relie Dieu et les hommes, d'où sa place unique dans l'édifice. En plaçant les offrandes sur un autel, on cherche à les rapprocher de Dieu et à les faire passer du monde profane au monde sacré. Pour les chrétiens, une église sans autel est donc une église sans âme. Elle est la pierre angulaire qui fait tenir tout l'édifice, à l'image du Christ pour son Église.
Dans les premiers siècles du christianisme l'autel était mobile et pouvait être déplacé pour les offices. Ce n'est qu'au IVe siècle qu'il commence à avoir une place privilégiée et fixe. Dans les églises chrétiennes, le maître-autel, qui est l'autel principal, est toujours placé au centre de l'édifice, dans ce qu'on appelle "le chœur", la partie réservée au clergé.
L'emplacement de l'autel a pu varier au fil des siècles. Parfois disposé au fond du choeur, contre le mur — notamment quand les messes étaient célébrées dos au peuple — il est aujourd'hui communément placé au centre du chœur afin d'être bien visible par les fidèles.
Dans les deux cas, sa position centrale dans l'église marque la place éminente de la célébration de l'Eucharistie pour les chrétiens. En fonction de la taille du bâtiment, d'autres autels peuvent être abrités dans des chapelles latérales mais il s'agit d'autels secondaires.
Pour qu'un autel soit digne de célébrer le sacrifice du Christ, il doit être consacré et constitué d'une seule grande pierre. Lors de la consécration, le prêtre verse du saint-chrême sur la table — une huile sainte bénit par l'évêque le Jeudi saint — pour marquer son rôle sacré. Cinq croix sont également tracées sur l'autel, une au centre et à chaque angle, pour symboliser les cinq plaies du Christ.
Les autels sont généralement recouverts de nappes, parfumés d'encens et décorés de cierges pour marquer son importance. À la messe, le prêtre dépose également un baiser sur l'autel en signe de respect.
Constitué parfois en bois, mais généralement en pierre ou matériaux nobles, l'autel peut accueillir en dessous des reliques de saints. Une présence physique hautement symbolique. Par leur corps, les saints matérialisent leur intercession entre Dieu et les Hommes, entre les vivants et ceux qui sont déjà dans la Vie éternelle.