Avant d'aller plus avant dans la compréhension de la parabole du bon Samaritain et ce qu'elle dit du vin de la compassion, replongeons nous dans le texte (Lc 10 25-37):
Le Samaritain, touché par les souffrances de l’homme qui gît sur le chemin, verse sur ses plaies de l’huile et du vin, la douceur associée à la force. Ce sont deux médicaments usuels que l’on emporte avec soi en voyage. En plus, de toutes les vertus dont on peut le gratifier, le vin est un remède. Il peut être, comme ici, un antiseptique d’usage externe pour soigner une plaie, mais il est aussi de bon usage interne pour guérir toutes sortes de maladies car il se répand vite dans le corps tout entier. Il redonne la vigueur aux malades et aux blessés.
Jésus associe le vin à l’exercice concret de la Charité et de la Miséricorde.
"Le vin est en soi un médicament : il nourrit le sang, réjouit le ventre, console des tristesses et dissipe les soucis." Jésus, se servant de cet usage populaire, associe le vin à l’exercice concret de la Charité et de la Miséricorde. Celui-ci devient le signe palpable de la tendresse de Dieu qui se penche sur la misère des hommes car le bon Samaritain, c’est Jésus lui-même qui soulage et guérit l’homme blessé par les plaies du péché. En nous laissant gagner par sa charité, nous pouvons à notre tour devenir de bons samaritains. Le vigneron chrétien élabore son vin en intégrant cette dimension.