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Alençon : tristesse et sidération après le décès soudain du père Medhi

Père Medhi Riffi.

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Agnès Pinard Legry - publié le 01/09/21
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Ordonné en 2020, le père Medhi Riffi, 38 ans, est décédé mardi 31 août au soir dans la cave du presbytère d’Alençon (Normandie). D’après les premiers éléments, il aurait été victime d’une intoxication au monoxyde de carbone. Ses obsèques auront lieu lundi 6 septembre à la basilique Notre-Dame d'Alençon.

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"Chers amis, je n'aurais jamais cru que je devrais vous annoncer cette terrible nouvelle ; c'est encore pour moi difficile de le réaliser". Les mots du père Loïc Gicquel des Touches, doyen du Pôle missionnaire d’Alençon, en Normandie, trahissent l’émoi et la tristesse d’une telle annonce. Le corps du père Medhi Riffi, 38 ans et ordonné en juin 2020 en la cathédrale de Sées, a été retrouvé mardi 31 août au soir dans la cave du presbytère d’Alençon. Il y effectuait des travaux dimanche dans la soirée et "dans l'atmosphère très confinée de cette petite surface, il est décédé par intoxication due au groupe électrogène", indique le prêtre.

Une annonce soudaine et bouleversante pour les fidèles d’Alençon qui le connaissaient bien et appréciaient "son dynamisme inoxydable et sa soif d’annoncer Celui qui faisait vibrer son cœur, Jésus-Christ". "C'était quelqu'un d'extraordinaire, de formidable", confie avec émotion une bénévole de la paroisse Notre-Dame du Pays d'Alençon. "C'est un énorme choc que nous subissons en paroisse, sur le pôle, pour notre diocèse et celui du Calvados où Mehdi avait beaucoup d'amis ; soyons forts les uns et les autres en nous soutenant par l'amitié et la prière autour de notre frère Mehdi. Merci aussi de prier pour sa famille, terriblement affectée par ce drame, vous le devinez", reprend le père Loïc dans son message. "Mehdi était quelqu'un de profondément spirituel", confie à Aleteia le père Stéphane Cailliaux qui l'a connu au séminaire. "Il était très souriant, généreux avec une attention particulière pour l'évangélisation", reprend-t-il. "À l'aise avec tous les styles et dans tous les milieux, il avait un désir contagieux de transmettre à qui il avait donné sa vie".

L'important dans la vie, c'est de s'engager à fond, de ne pas se retourner et de tenir dans le temps.

Le père Medhi "était un vrai bricoleur. Sa première formation était d’ailleurs en menuiserie-ébénisterie", a confié à Ouest-France le père Gicquel des Touches, au lendemain du drame. Sous sa chambre au presbytère, il y avait une cave qu'il a voulu réaménager en oratoire. "Il l'appelait sa cave thédrale", reprend le père Stéphane. "Il y avait installé un groupe électrogène, à l'origine de son intoxication."

Mehdi Riffi était entré au séminaire en 2003, avant d'être sacré diacre en octobre 2019. Un peu avant la fin de son séminaire il décide de faire une pause, "de prendre le temps de discerner pour savoir ce à quoi le Seigneur l'appelait", reprend le père Stéphane. Ebéniste de formation, il a ensuite été CPE d'un établissement dans le Calvados. L'important dans la vie, c'est de s'engager à fond, de ne pas se retourner et de tenir dans le temps", avait-il déclaré peu après son ordination diaconale.

Servir, s'engager, le père Medhi en avait fait la pierre angulaire de sa mission. "C’est dans l’Orne que j’ai eu un déclic et ai commencé à me mettre au service des autres, notamment à travers l’animation de camps pour les plus jeunes. Le diocèse de Séez est devenu une famille", confiait-il ainsi à L'Orne Combattante. "Il y a dans le diocèse de Séez quelque chose de particulier, une apparence de pauvreté qui en fait est une incroyable richesse". Interrogé peu avant son ordination au sujet de la crise sanitaire et sa vocation de prêtre, il avait indiqué être "un fan inconditionnel de Don Bosco, prêtre italien éducateur du XIXe siècle" qui "avait intégré l’enseignement du Christ d’une manière particulière". "Le point de départ de toute chose, pour Don Bosco, c’est un regard de bienveillance. J’aime à m’exercer (parfois cela peut demander effort) à regarder notre société avec bienveillance". Ses obsèques auront lieu lundi 6 septembre, à 14h30, à la basilique Notre-Dame d'Alençon.

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