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Mgr de Germay à la rencontre des chrétiens d’Irak

Mgr Olivier de Germay accompagné de Mgr Najeeb pour la première messe dans la cathédrale Al Tahira à Mossoul, 31 août 2021.

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Bérengère de Portzamparc - publié le 31/08/21
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L’archevêque de Lyon, Mgr Olivier de Germay, s'est rendu en Irak du 28 août au 1er septembre afin de rencontrer les chrétiens que son diocèse soutient depuis plusieurs années, notamment dans la ville de Mossoul, jumelée avec la capitale des Gaules. Aleteia a pu le joindre sur la route de Qaraqosh pour qu’il nous livre ses impressions.

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Aleteia: Vous êtes en Irak pour quelques jours afin de rencontrer nos frères chrétiens. Il s’agit de votre premier voyage dans ce pays, quelles sont vos impressions ?
Mgr Olivier de Germay : Je suis très impressionné et à la fois partagé. D’un côté, loin des images de la télévision, je découvre sous mes yeux l’horreur de la guerre et de la barbarie de Daech. De nombreuses villes ou des quartiers entiers sont encore souillés, effondrés, c’est très impressionnant à voir. D’un autre côté, je suis empli d’espérance grâce aux rencontres que nous faisons depuis le début de notre séjour. Ainsi à Qaraqosh, la vie a repris, il y a beaucoup de maisons reconstruites et de commerces ouverts. Et contrairement à Mossoul où il n’y a presque plus de chrétiens, (seulement une cinquantaine de familles ndlr), à Qaraqosh,  beaucoup de chrétiens sont revenus. On compte près de 5.000 familles ! J’ai eu la chance de pouvoir y dire la messe, l’église était pleine, les fidèles chantent et prient, c’est magnifique à voir. Quelle leçon aussi ! Tous ces chrétiens qui ont dû fuir à l’époque de Daech pour ne pas mourir en refusant de renier leur foi ! 

La visite du Pape en Irak en mars dernier a-t-elle porté du fruit ?
C’est évident. Beaucoup de personnes que nous rencontrons nous parlent de cette visite qui a énormément marqué les Irakiens. Qu’un homme de foi soit venu, apportant un message de paix et de fraternité alors que l’État islamique prônait la haine de l’autre et pratiquait la violence, cela a beaucoup touché les gens, chrétiens comme musulmans d’ailleurs. Et parmi les chrétiens que nous rencontrons, on nous parle également beaucoup du cardinal Barbarin qui est venu à de nombreuses reprises en Irak. Nos frères chrétiens savent que nous ne les abandonnons pas, c’est d’ailleurs la raison de ma présence ici.

Comment se passe votre séjour ? Voyez-vous sur votre route des motifs d’espérance ?
Nous allons à la rencontre de nos frères chrétiens et sur les lieux dont nous finançons la reconstruction ou le développement grâce à la Fondation Saint Irénée et l’association Mesopotamia. Outre la rencontre, il est aussi important de venir sur place pour discerner sur les besoins, et la bonne mise en œuvre des projets, qu’ils soient utiles pour tous et concrets. À Mossoul de nouveau ce matin, nous avons vécu un moment d’une grande émotion car j’ai concélébré la toute première messe de Mgr Najeeb dans sa propre cathédrale, la cathédrale Al Tahira des chaldéens de Mossoul, partiellement détruite, et où il n’avait jamais pu célébrer. Cela fera partie des moments que l’on ne peut pas oublier. À la fin de la célébration, Mgr Najeeb m’a donné une petite pierre de sa cathédrale sur laquelle a été sculptée une croix, (tous les symboles chrétiens ont été détruits dans la ville),  je rentrerai donc avec cette pierre et ce moment de prière partagée. 

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