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Notre-Dame-de-Toutes-Grâces, Notre Dame des Victoires, Notre-Dame des Cyclistes... les vocables de la Vierge Marie sont nombreux. Il en est même un, insoupçonné, Notre-Dame du Balai. Largement démodé, ce vocable a au moins le mérite nous rappeler que la sainteté se réalise dans les tâches du quotidien.
En menant une vie de petits riens Que l’on fait chaque jour. Tu as cuisiné, nettoyé, lavé et réparé [...] Quel bel enseignement tu nous as laissé, En discernant le Salut à l’œuvre Dans la tâche devant toi.
Quand James Gerard Shaw – écrivain et journaliste britannique du XXe siècle- imagine les journées de la Vierge Marie, c'est celui de millions de femmes de son époque. L'auteur compose alors un poème intitulé Notre-Dame du balai. En quelques lignes, il redit à ses contemporaines que la sainteté passe aussi par les missions ordinaires qui révèlent l'extraordinaire.
Pères et mères de famille, bricoleurs aguerris ou occasionnels, fées du logis ou pas, il y a au moins une chose à tirer de ce poème : le travail invisible à la maison n’est pas du travail perdu. Les occupations quotidiennes peuvent se révéler de belles occasions de grandir en sainteté.
Cette intuition est d'ailleurs chère au pape François. Il redit souvent combien la sainteté se manifeste « en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans [les] occupations quotidiennes ». Même dans les tâches apparemment les plus ingrates.