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Covid-19 : Ann Nu Tawng, la sœur courage de Birmanie, à nouveau en première ligne

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Agnès Pinard Legry - publié le 18/08/21
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Mondialement connue pour s’être interposée entre des policiers et des manifestants en Birmanie, sœur Ann Roza Nu Tawng se place à nouveau entre la vie et la mort en se rendant au chevet des malades du Covid-19.

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Elle est de tous les combats. Après s’être agenouillée à plusieurs reprises entre des policiers et des manifestants en Birmanie en février et mars dernier, sœur Ann Roza Nu Tawng s’occupe désormais des malades du Covid-19. "Je sais que je peux être contaminée par le Covid-19 mais je n’ai pas peur de mourir", a déclaré à UCA News la religieuse xavière qui s’occupe désormais de patients atteints du Covid dans un centre de soins géré par une église de l’État reculé de Kachin (nord-est du pays).

Je ne peux pas rester inactive. J'ai vu les difficultés que les gens rencontrent sur le terrain.

Les manifestations ayant faibli en raison de la pandémie, la religieuse se consacre quasiment à plein temps aux malades vivant dans des villages reculés que le service de santé du pays n’a pas les moyens d’atteindre. Masquée et vêtue d’une combinaison de protection, sœur Ann Nu Tawang apporte un soutien moral et médical aux patients. "Je ne peux pas rester inactive. J'ai vu les difficultés que les gens rencontrent sur le terrain", a déclaré la religieuse.

Depuis juin, elle contacte régulièrement les foyers et établissement bouddhistes et chrétiennes des villages voisins ainsi que les centres de santé autour de Myitkyina, la ville où réside sa congrégation, afin de réaliser des tests de dépistage, apporter de l’oxygène et contrôler la pression artérielle. "Je ne me sens pas fatiguée malgré le fait d’être préoccupé par les tâches quotidiennes", confie encore la religieuse. "Je pense que c’est mon devoir".

"Moi aussi, je me mets à genoux sur les routes de Birmanie et je dis : que cesse la violence ! Moi aussi j’étends mes bras et je dis : que prévale le dialogue", avait lancé le pape François en mars dernier afin d’appeler au dialogue dans le pays. Une déclaration forte inspirée par le geste de sœur Ann Roza Nu Twang.

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