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"J’étais perdu et j’ai été retrouvé. J’étais mort et je suis ressuscité". Les mots prononcés par le père Léon Dougnon, prêtre de la ville de Ségué, dans le diocèse de Mopti (centre du Mali), ont résonné avec force dimanche 18 juillet lors de la messe dominicale en l’église Notre-Dame de l’Annonciation à Sévaré, à environ 12 kilomètres de Mopti. Libéré le 13 juillet dernier, après avoir passé trois semaines comme otage d’un groupe de rebelles, il a fait part de son émotion et de sa joie de retrouver ses paroissiens. "Je ne pensais plus vous revoir", leur a-t-il confié. "Tout est l’œuvre de la grâce. Depuis ce jour où vous avez mobilisé une chaîne de prière. Chacun d'entre vous, à travers le chapelet et différentes prières, a invoqué le Dieu libérateur", a déclaré le prêtre en bambara, la langue locale. "Dieu notre père qui nous donne tant, n’oublie aucun de ses enfants".
Tout est l’œuvre de la grâce.
"Grâce aux prières et aux bénédictions qui sont venues de tous côtés, je suis à nouveau parmi vous pour poursuivre la mission de Jésus-Christ. Merci infiniment pour tout ce que vous avez fait pour moi, pour ma famille, pour la famille des fidèles. Merci, merci, merci beaucoup", a répété le père Léon qui, dans un autre message. "Que Dieu tout-puissant, Seigneur de toutes choses, Seigneur de notre vie, vous comble de sainteté et de ses bienfaits", a-t-il ajouté lors de la célébration à Sévaré, invitant chacun à prier "pour un Mali plus fraternel et plus uni".
Le père Léon a également appelé à "continuer à prier pour sœur Gloria", une religieuse colombienne enlevée au Mali il y a quatre ans. La religieuse serait actuellement détenue par un nouveau groupe terroriste lié à Al-Qaïda, appelé "Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans".
Depuis 2012, des groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État Islamique procèdent à des enlèvements au Mali afin d’obtenir de l’argent ou d’exercer des pressions politiques. Dans la région de Mopti, il existe également de graves conflits entre groupes ethniques et communautés, provoqués principalement par des différends concernant la propriété foncière et les ressources naturelles entre les Peuls qui sont principalement musulmans et les Dogons qui pratiquent surtout des religions traditionnelles ou sont chrétiens.
Selon le rapport sur la liberté religieuse de l'AED, la branche sunnite de l’islam prédomine au Mali. Près de 13% de la population sont adeptes d’autres religions. Les chrétiens représentent un peu plus de 2%, les deux tiers d’entre eux étant catholiques et le dernier tiers protestant. Le Mali abrite également des religions africaines traditionnelles (près de 9% de la population), et certains musulmans et chrétiens intègrent des traditions africaines dans leurs pratiques et rites religieux.