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L’humble prière du désir

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Benoist de Sinety - publié le 25/07/21
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C’est la prière des humbles, de ceux qui parfois, croient ne plus croire à rien, mais qui du fond de leur cœur expriment le désir de ce que Dieu veut pour tous.

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Vous voici donc mariés. Les félicitations pleuvent sur vos jeunes oreilles. Vous avez accueilli les sourires émus des anciens, les effusions bruyantes des amis, les baisers tendres de vos familles : chacun à sa manière a voulu vous montrer combien votre « oui » résonne doublement dans chacun de leurs cœurs. Ceux qui, depuis votre premier jour, vous ont aimés et accueillis comme ceux qui rejoignirent plus tard le cours de votre vie se pressent autour de vous, discourront, lèveront leurs verres, danseront et chanteront en votre honneur. La journée est à vous, la nuit qui suit et les jours à venir sont seront, dit-on, pour vous deux, doux comme du miel. À la mairie, vous avez entendu des paroles de la loi rappelant combien une société compte sur l’engagement de ses membres pour se projeter dans un avenir possible. Combien aussi cette même société vous est reconnaissante de croire encore en elle pour oser y prendre votre part.

Puis vint l’heure des orgues et des cantiques : parce que vous être croyants en cette alliance que Dieu passa avec vous au jour de votre baptême, vous vous êtes avancés pour dire devant son autel, en présence de tous que vous désirez vous recevoir l’un de l’autre, vous donner l’un à l’autre. Parce que vous savez qu’il en est la source et l’accomplissement, vous avez proclamé votre foi en cet Amour que Dieu est, et qui vous rend capable de projeter votre désir jusqu’à la fin de vos jours. Autour de vous, dans cette église, ils sont nombreux à se retrouver. Certains partagent votre Espérance, d’autres sont plus sceptiques, d’autres encore renoncent à y croire, certains en sont revenus, blessés, meurtris, furieux. S’ils sont là, c’est parce qu’ils vous aiment d’abord, et cette affection est plus forte que leur réticence à franchir le porche de l’église. Vous êtes à ce moment précis, peut-être, les seuls visages qui les poussent à revenir sur un banc d’une communauté chrétienne dont ils se sentent éloignés pour une raison intime.

En vous voyant et en vous écoutant, vous, ils feront monter dans le secret de leurs cœurs cette prière fragile et timide : "Pourvu qu’ils y parviennent…"

Ils tremblent intérieurement d’entendre des paroles qui sortent de vos bouches et qui consentent en s’appuyant sur Dieu. Ce n’est pas qu’ils n’y croient pas, mais ils savent combien la vie est parfois déroutante et combien les embûches peuvent y rendre précaire les chemins les mieux balisés. Ils regardent vos visages où les sourires transfigurent l’émotion du moment. Ils écoutent vos voix où la fragilité de votre vie ne peut être masquée par le ton assuré. Même s’ils ne croient pas en cette hostie consacrée devant laquelle vous vous inclinez, même s’ils n’entendent pas la puissance de la Parole qui sera proclamée, cela leur suffit : en vous voyant et en vous écoutant, vous, ils feront monter dans le secret de leurs cœurs cette prière fragile et timide : « Pourvu qu’ils y parviennent… »

Et cette prière si pauvre, si humble qu’elle ne sait pas elle-même qu’elle est prière, vous accompagnera aussi sûrement que le sacrement que vous vous donnerez l’un à l’autre. Elle est, cette prière, l’obole de la veuve, le sycomore de Zachée, le cri de l’aveugle sur le chemin de Jéricho ou la caresse de la malade qui veut toucher le manteau de Jésus. Elle est le cadeau précieux que vous ne perdrez ni ne casserez. « Pourvu qu’ils y parviennent », ces quelques mots suffisent : appuyez votre désir quotidien sur ces tout petits mots et mettez tout en œuvre, chaque jour pour les exaucer. 

En concluant la célébration, le prêtre ou le diacre prononcera cette phrase de bénédiction : « Soyez accueillants aux petits et aux pauvres qui vous recevront un jour dans le Royaume de Dieu » : oui, chers amis qui vous unissez dans le sacrement du mariage, n’oubliez jamais que nos promesses sont portées par la prière des humbles et que la joie de notre vie est de laisser Dieu exaucer en nous cette Espérance qui se dit, maladroite et humaine, pour le salut du monde !

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