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Ann Miller, riche héritière et mère de 10 enfants, devenue carmélite à 61 ans

Soeur Mary Joseph de la Trinité

Soeur Mary Joseph de la Trinité dans son couvent de De Plaines dans l'Illinois.

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Lauriane Vofo Kana - publié le 09/07/21
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Sœur Mary Joseph de la Trinité a été rappelé à Dieu le 5 juin dernier. Avant de rentrer dans un monastère de l'Illinois, cette carmélite américaine de 92 ans avait été une épouse et une mère de famille accomplie. Récit d’une vie étonnante.

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Dans les murs du carmel Des Plaines dans l’Illinois, ce 6 juin, est un jour de deuil. Le décès de sœur Mary Joseph de la Trinité laisse une communauté sans leur sœur. Chose moins habituelle, il laisse aussi dix enfants, 28 petits-enfants et 16 arrière-petits-enfants sans leur parente. Si les dernières années de sa vie se sont déroulées dans l’ombre d'un couvent, sœur Marie Joseph, Ann Russel Miller à l’état civil, était habituée à la lumière.

Deuxième fille du prospère patron de la Southern Pacific Railroad, l'une des plus grandes compagnies de chemin de fer des États-Unis, Ann a grandi à San Francisco. Dès son plus jeune âge, ses parents partagent avec elle le cadeau de leur foi. Ce sera sans doute son bien le plus précieux tout au long de sa vie, alors même qu'elle grandit et côtoie la jeunesse dorée de la côte ouest des États-Unis.

S’il arrive malheur à l’un et que ce dernier rejoint le Père, l'autre entrera dans les ordres.

L’année de ses 20 ans, elle quitte le foyer familial pour épouser celui qui deviendra l’homme de sa vie : Richard Kendall Miller, un jeune cadre du secteur de l'énergie. Ensemble ils auront dix enfants et une sacrée vie de famille. Ils mènent une vie confortable depuis leur grand manoir. Elle est au conseil d'administration de dizaines d'organisations philanthropiques tandis que son mari se fait mécène des arts. Engagé dans des mouvements catholiques, le couple s'épanouit entre sa progéniture et les obligations de la vie mondaine faite de nombreuses soirées festives. Les deux conjoints se promettent pourtant une chose : s’il arrive malheur à l’un et que ce dernier rejoint le Père, l'autre entrera dans les ordres. Le couple est alors un visiteur régulier de la communauté des carmélites déchaussées de Des Plaines (Illinois).

Richard meurt d’un cancer en 1984. Et Ann tient sa promesse. Un beau jour de 1989, elle rassemble sa famille et quelques 800 amis venus parfois d'Hawai et de Grande-Bretagne dans sa jolie propriété. Elle fête son 61e anniversaire et leur annonce son choix radical de devenir une religieuse contemplative. Certains ne comprennent pas, d’autres se réjouissent. Il n'empêche. Elle vend tous ses biens et s'envole pour l'Illinois. Et à un quotidien local qui l'interrogeait sur ce choix à l'époque, elle avait répondu : "Les deux premiers tiers de ma vie ont été consacrés au monde. Le dernier tiers sera consacré à mon âme." Ce choix provoque des remous chez ses enfants. Mais tous le respecte à défaut de le comprendre.

Au monastère, Ann fait son noviciat et prononce ses vœux en 1994. Après une vie bien remplie, son quotidien est désormais rythmé par la liturgie des heures et le travail manuel. Elle confectionne des chapelets et devient sœur Mary Joseph de la Trinité. "Elle était juste très amusante. Elle avait toutes sortes d'histoires de sa vie passée que nous étions heureux d'entendre", a souligné la supérieure actuelle à l'annonce de sa mort. "Elle réjouissait toute la communauté avec des histoires de ses voyages."

Elle a toujours entretenu le lien avec ses proches, essentiellement par courrier. Mary Joseph de la Trinité a échangé des milliers de lettres pendant ses 31 années passées au carmel : demandes de prières, nouvelles, neuvaines... Elle prenait toujours soins de personnaliser ses mots avec des versets bibliques, de petits dessins. Un vrai magazine ironise même un de ses enfants. Quand il a appris la mort de sa mère, l'un de ses fils a raconté la vie étonnante de sa maman sur Twitter. Son thread n'a pas laissé indifférent. Il a rassemblé en quelques heures plus de 200.000 likes.

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